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Epidémie de choléra à Douala en 2011 épidémiologie, clinique et bactériologie
Abstract
Introduction : le choléra est en mode endémo-épidémique dans la ville de Douala, comme dans de nombreuses grandes villes d’Asie et d’Afrique. Notre objectif était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et bactériologiques de l’épidémie de choléra survenue en 2011 à Douala, afin de mieux riposter lors des nouvelles flambées épidémiques.
Matériels et méthodes : l’étude était transversale et rétrospective. L’échantillonnage était systématique.
Résultats : Parmi les 5292 nouveaux cas suspects notifiés durant
toute l’année, les jeunes âgés de 16 à 34 ans étaient les plus atteints (52,8%, p=0,000), il en était de même des hommes contrairement aux femmes (56,2% vs 43,8%, P=0,000). Deux pics de fréquence de 429 cas chacun, ont été observés aux 41e et 45e semaines épidémiologiques. Le taux d’attaque était de 0,23‰ pour une population de 2 271722 habitants. Le nombre de cas variait significativement selon les districts de santé, Deïdo avait notifié le plus grand nombre de cas (1597 soit 30,2%, p=0,007). Le taux de létalité de Douala était de
1,27%, alors que celui de Deïdo était de 1,82%. Les patients étaient le plus souvent admis dans un état de déshydratation sévère (43,7%, p=0,000). La durée moyenne d’hospitalisation était de 2,3±1 jours, et variait significativement entre les districts de santé (p=0,007). Le vibrio cholerae, sérogroupe O1, biotype El Tor, sérotype Ogawa a été confirmé chez le cas index. Par ailleurs 195 prélèvements de selles sur 272 ont été confirmés, soit 71,7%. Selon l’antibiogramme, le vibrio cholerae était sensible à la Doxycycline et l’Erythromycine.
Conclusion : L’épidémie de choléra de Douala en 2011 était grave. L’exploitation des données de cette étude aura pour résultat l’optimisation de la prévention et de la prise en charge médicale du cholera lors des nouvelles flambées épidémiques.
Mots clés : Vibrio Cholerae, létalité, Douala, Cameroun
Matériels et méthodes : l’étude était transversale et rétrospective. L’échantillonnage était systématique.
Résultats : Parmi les 5292 nouveaux cas suspects notifiés durant
toute l’année, les jeunes âgés de 16 à 34 ans étaient les plus atteints (52,8%, p=0,000), il en était de même des hommes contrairement aux femmes (56,2% vs 43,8%, P=0,000). Deux pics de fréquence de 429 cas chacun, ont été observés aux 41e et 45e semaines épidémiologiques. Le taux d’attaque était de 0,23‰ pour une population de 2 271722 habitants. Le nombre de cas variait significativement selon les districts de santé, Deïdo avait notifié le plus grand nombre de cas (1597 soit 30,2%, p=0,007). Le taux de létalité de Douala était de
1,27%, alors que celui de Deïdo était de 1,82%. Les patients étaient le plus souvent admis dans un état de déshydratation sévère (43,7%, p=0,000). La durée moyenne d’hospitalisation était de 2,3±1 jours, et variait significativement entre les districts de santé (p=0,007). Le vibrio cholerae, sérogroupe O1, biotype El Tor, sérotype Ogawa a été confirmé chez le cas index. Par ailleurs 195 prélèvements de selles sur 272 ont été confirmés, soit 71,7%. Selon l’antibiogramme, le vibrio cholerae était sensible à la Doxycycline et l’Erythromycine.
Conclusion : L’épidémie de choléra de Douala en 2011 était grave. L’exploitation des données de cette étude aura pour résultat l’optimisation de la prévention et de la prise en charge médicale du cholera lors des nouvelles flambées épidémiques.
Mots clés : Vibrio Cholerae, létalité, Douala, Cameroun