Potential association of moderate beer consumption with the occurrence of some anthropometric and metabolic disturbances: cross-sectional study in Yaoundé, Cameroon

Abstract

Background: The negative effects of alcohol abuse are well documented. However, definitions of moderate alcohol consumption are still controversial, differ in many parts of the world, and are rarely including African countries.
Objective: This study aimed to assess the effects of moderate consumption of beer as defined in many studies (less than 30 g alcohol per day) on the anthropometry and metabolism of Cameroonian drinkers.
Materials and methods: The study included a total of 75 participants (aged 34-50). Among them, 37 were moderate beer drinkers and were compared to 38 lifetime abstainers. Anthropometric measurements were performed in all participants and included height, weight, body mass index (BMI), waist circumference, waistto- hip ratio and adiposity. Hemodynamic parameters (systolic blood pressure, diastolic blood pressure and pulse rate were also measured. Fasting plasma glucose, lipid profile and cardiometabolic risk indices were measured to monitor metabolism.
Results: The prevalence of overweight and obesity were higher among beer drinkers. Significantly higher values were found in drinkers concerning mean BMI in females (+18.66%; p<0.01), waist circumference (+8-9 cm; p<0.01), and body fat (+4-6%; p<0.05) in both genders. Fasting plasma glucose in males (p<0.01), total cholesterol in females (+71.20%; p<0.01), HDL-cholesterol (+16.85-21.17%; p<0.01), LDL-cholesterol (+59.87%-78.37%) were significantly higher among drinkers. No significant difference between drinkers and abstainers was noticed concerning blood pressure, pulse rate, plasma triglycerides and cardiometabolic risk indices.
Conclusion: The occurrence of metabolic disturbances under the 30 g alcohol/ day threshold should raise awareness about defining moderate beer consumption locally in order to avoid alcohol-related health problems in the long term.

Keywords: adiposity, beer, blood glucose, lipid profile, moderate consumption.

French Abstract:

Association potentielle d'une consommation modérée de bière avec la survenue de certaines perturbations anthropométriques et métaboliques : étude transversale à Yaoundé, Cameroun

Contexte : Les effets négatifs de l'abus d'alcool sont bien documentés. Cependant, les définitions de la consommation modérée d'alcool sont encore controversées, diffèrent dans de nombreuses régions du monde et incluent rarement les pays africains.
Objectif : Cette étude visait à évaluer les effets d'une consommation modérée de bière telle que définie dans de nombreuses études (moins de 30 g d'alcool par jour) sur l'anthropométrie et le métabolisme des buveurs camerounais.
Matériels et méthodes : L'étude a inclus un total de 75 participants (âgés de 24 à 40 ans). Parmi eux, 37 étaient des buveurs modérés de bière et ont été comparés à 38 abstentionnistes à vie. Des mesures anthropométriques ont été effectuées chez tous les participants et comprenaient la taille, le poids, l'indice de masse corporelle (IMC), le tour de taille, le rapport taille-hanches et l'adiposité. Les paramètres hémodynamiques (pression artérielle systolique, pression artérielle diastolique et fréquence cardiaque ont également été mesurés. La glycémie à jeun, le profil lipidique et les indices de risque cardiométabolique ont été mesurés pour surveiller le métabolisme.
Résultats : La prévalence du surpoids et de l'obésité était plus élevée chez les buveurs de bière. Des valeurs significativement plus élevées ont été trouvées chez les buveurs concernant l'IMC moyen chez les femmes (+18,66 %; p<0,01), le tour de taille (+8-9 cm; p<0,01) et la graisse corporelle (+4-6%; p<0,05) dans les deux sexes. Glycémie à jeun chez les hommes (p<0,01), cholestérol total chez les femmes (+71,20 % ; p<0,01), cholestérol HDL (+16,85-21,17 % ; p<0,01), cholestérol LDL (+59,87 %-78,37 % ) étaient significativement plus élevés chez les buveurs. Aucune différence significative entre les buveurs et les abstinents n'a été observée concernant la pression artérielle, le pouls, les triglycérides plasmatiques et les indices de risque cardiométabolique.
Conclusion : La survenue de troubles métaboliques sous le seuil de 30 g d'alcool/jour doit sensibiliser à la définition locale d'une consommation modérée de bière afin d'éviter les problèmes de santé liés à l'alcool à long terme.

Mots clés : adiposité, bière, glycémie, profil lipidique, consommation modérée.