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Lésions endoscopiques chez les cirrhotiques noirs africains
Abstract
English Title: Endoscopic lesions among black African cirrhotic
But : Evaluer les lésions endoscopiques chez les cirrhotiques hospitalisés au Centre Hospitalier Universitaire de Bouaké en déterminant les facteurs prédictifs de ces lésions en vue de renforcer leurs stratégies de prévention.
Matériel et méthodes : étude descriptive et observationnelle monocentrique portant sur 151 patients cirrhotiques hospitalisés au CHU de Bouaké et ayant réalisé une FOGD du 01 janvier 2016 au 31 décembre 2018. Les critères principaux de jugement retenus étaient le diagnostic de cirrhose par les critères clinique, biologique, échographique et endoscopique habituels et le diagnostic des lésions digestives retrouvées à la FOGD. Les varices œsophagiennes, la présence de signes rouges, l’ulcère gastro duodénal, les gastropathies d’hyeprtension portale ont été définis comme étant des lésions significatives. Les critères secondaires de jugement étudiés étaient : les signes cliniques et biologiques, l’intoxication éthylique, L’infection du liquide d’ascite, l’hémorragie digestive haute, le carcinome hépatocellulaire, l’encéphalopathie hépatique, le syndrome hépatorénal et le score pronostic de Child-Pugh. Les facteurs de confusion étaient : Les caractéristiques sociodémographiques, les comorbidités (HTA, Diabète). La différence était significative pour p inférieure à 0,05.
Résultats : La prévalence hospitalière de la cirrhose était de 30,89%. Il s’agissait de 46 femmes (30,5%) et 105 hommes (69%). L’âge moyen des patients était de 48,6 ans. Les motifs de la FOGD étaient la recherche des signes d’hypertension portale (78,81%), l’hémorragie digestive (18,54%), l’anémie (1,99%), et les épigastralgies (0,66%). Les lésions oesophagiennes étaient dominées par les varices oesophagiennes grade 2 et 3 avec ou sans signes rouges dans respectivement 36% et 47,33% des cas. Au niveau de l’estomac et duodénum, prédominaient les lésions de gastropathie d’HTP et l’ulcère gastrique respectivement dans 89,33% et 20% des cas. Le traitement de ces lésions endoscopiques étaient la prescription des bétâ-bloquants et IPP dans respectivement 77,48% et 42,39% des cas. En analyse uni et bivariée, les signes rouges endoscopiques étaient statistiquement liés à l’âge, à l’encéphalopathie hépatique et au saignement digestif. L’ulcère gastroduodénal hémorragique était un facteur péjoratif.
Conclusion : La prévalence élevée et la sévérité des lésions endoscopiques chez le cirrhotique dans nos contextes de pays à faible revenu témoignent des difficultés dans la prise en charge de la cirrhose. En dépit de ces limites, la FOGD doit être systématique chez le cirrhotique pour le dépistage et la prévention des lésions digestives dont certaines (varices oesophagiennes et UGD hémorragiques) sont létales.
Mots clés : cirrhose, FOGD, varices oesophagiennes, UGD, Bouaké