Onychomycose a moisissure dans deux hopitaux de reference de la ville de Douala

Abstract

Introduction : Les onychomycoses sont des pathologies des ongles des mains et des pieds provoquées par des champignons microscopiques. Les moisissures sont pointées du doigt comme responsables des échecs thérapeutiques. Leur prévalence est en nette augmentation. L’objectif de ce travail était d’étudier les moisissures responsables d’onychomycoses ainsi que les facteurs associés chez les patients venus en consultation à l’hôpital Général de Douala et à la clinique Marie O de Bali Douala.
Méthodologie: Il s’agissait d’une étude transversale et analytique sur une période de 06 mois. Tous les patients ont été examinés par un dermatologue. Les différents squames et ongles étaient recueillis dans un pot stérile. Les analyses biologiques ont été effectuées dans l’unité de parasitologie et de mycologie de l’hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala. L’analyse mycologique des prélèvements s’est faite par un examen direct à la potasse à 30%, une culture sur milieux de Sabouraud + Chloramphénicol et Sabouraud + Chloramphénicol + Actidione, et enfin à une identification basée sur les critères macroscopiques et microscopiques des colonies. Le test du khi-2 a été utilisé pour comparer les variables qualitatives, l’Odds ratio nous a permis d’estimer le risque d’être atteint d’une onychomycose à moisissures, le seuil de significativité a été fixé à α=0,05.
Résultats : Cent quatre prélèvements ont été réalisés, 59% étaient des femmes, la moyenne d’âge était de 46 +/- 1,09 ans. Les moisissures étaient présentes dans 16,9% des cas d’onychomycoses. L’Aspergillus niger a été majoritairement responsable de ce type d’atteinte avec 38,8% les autres moisissures de cette même famille ont été rarement isolées avec 7,8% chacun parmi lesquelles Fusarium sp, Scopulariopsis brevicaulis et Scedosporium apiospermum. L’activité sportive (p= 0,04), le port de chaussette en matière synthétique (p=0,02) et le port de chaussures fermées ont été identifiés comme facteurs associés aux onychomycoses à moisissures.
Conclusion : Les onychomycoses à moisissures ne sont pas rares. La prise en charge thérapeutique doit inclure la confirmation mycologique de l’atteinte ainsi que l’élimination des facteurs favorisant les récidives.

Mots clés : Onychomycoses, Moisissures, Facteurs favorisants.