Changements de protocoles antirétroviraux de première ligne chez des PVVIH : cas de la file active de l’Hôpital Régional d’Edéa.

Abstract

But : Cette étude qui s’intéresse à l’adhérence aux traitements ARV, avait pour but de répertorier les raisons des permutations de protocoles de molécules de première ligne de traitement chez les PVVIH à l’Unité de prise en charge d’Edéa.
Méthode : Il s’agissait d’une étude observationnelle, rétrospective et descriptive, qui avait couvert la période de janvier 2010 à décembre 2012, sur une file active de 739 patients. Un questionnaire prétesté et structuré, avait été développé à partir des données de la littérature, avait été utilisé pour la collecte des données. La statistique descriptive avait été utilisée pour le calcul des proportions et moyennes. Les résultats avaient été présentés sous forme de tableaux et figures.
Résultats : Au total, 77 patients avaient été inclus dans cette étude. Parmi eux, 54 (70,1%) avaient connu un seul changement, tandis que 2 (2,6%) en avaient subi 4. Le protocole initial, le plus administré était, d4t+3TC+NVP. Treize (16,88%) patients avaient bénéficié de AZT+3TC+NVP. Tous ont connu un changement de cette combinaison. On notait que pour 2,86% et 0,95% de cas, les changements étaient respectivement dus à la mauvaise observance et à l’interruption volontaire du traitement. Pour 20(19,04%) cas, ils étaient dus aux échecs thérapeutiques et pour 2 (1,9%) cas aux effets indésirables. Les autres causes étaient secondaires aux ruptures des stocks (70,4%).
Conclusion : Les ruptures de molécules se présentent comme la cause majeure des permutations de protocole de traitement. A ce propos, il serait d’ailleurs important qu’une étude se penche sur l’état des résistances aux antirétroviraux des patients sous traitements au Cameroun.

Mots clés : changement ; protocole ; antirétroviraux ; première ligne; Edéa.