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Réduction de la prévalence de la mutation 76T du gène Pfcrt de Plasmodium falciparum une décennie après l'introduction des thérapies combinées à base d'artémisinine dans un contexte de mise en œuvre de la chimioprévention du paludisme saisonnier au Burkin
Abstract
Réduction de la prévalence de la mutation 76T du gène Pfcrt de Plasmodium falciparum une décennie après l'introduction des thérapies combinées à base d'artémisinine dans un contexte de mise en œuvre de la chimioprévention du paludisme saisonnier au Burkina Faso
En 2005, le Burkina Faso introduisait les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTAs) comme médicament de première intention dans le traitement du paludisme non compliqué à la suite des cas de résistance observés avec la chloroquine. Quelques années plus tard, en 2012 l’OMS recommandait le recours à la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) comme stratégie efficace pour réduire le fardeau du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans. La présente étude vise à évaluer le niveau de prévalence de la mutation pfcrt76T associé à la résistance du parasite aux quinolones, une décennie environ après introduction des CTAs et quelques années après la mise en œuvre de la CPS au Burkina Faso. Au total, 403 patients volontaires ont été recrutés dans cette étude : 181 patients dans les districts sanitaires de Banfora et Saponé en 2013 une décennie environ l’introduction des CTAs avant la mise en œuvre de la CPSet 222 enfants suivis au cours de la CPS en 2020 au moment où elle est mise en œuvre à l’échelle du pays. Des échantillons de sang ont été collectés pour la confection de frottis sanguins pour l'identification microscopique des parasites et pour la confection de spots sanguins afin de détecter les mutations Pfcrt76T par PCR/RFLP. La prévalence PfcrtK76T était d'environ 34 % dans notre étude en 2013. Cependant, cette prévalence de Pfcrt76T a été significativement réduite à 3,38 % en 2020. L’étude a montré une fois de plus qu'une diminution de la prévalence Pfcrt76T associée à la résistance du parasite aux quinolones a été observée de 2013 à 2020.
English title: Reduction in Pfcrt76T prevalence decade after introduction of the artemisinin-basedcombinations therapies in a context of seasonal malaria chemoprevention implementation in Burkina Faso
In 2005, Burkina Faso introduced artemisinin-based combination therapies (ACTs) as a first-line treatment for uncomplicated malaria, following cases of resistance observed with chloroquine. A few years later, in 2012, the WHO recommended the use of seasonal malaria chemoprevention (SMC) as an effective strategy for reducing the burden of malaria in children under five. The aim of the present study was to assess the prevalence of the Pfcrt76T mutation associated with parasite resistance to quinolones, around a decade after the introduction of ACTs and a few years after the implementation of SMC in Burkina Faso. A total of 403 volunteer patients were recruited in this study: 181 patients in the Banfora and Saponé health districts in 2013, around a decade after the introduction of ACTs, before the implementation SMC, and 222 children followed up during SMC in 2020, when it was implemented nationwide. Blood samples were collected for the preparation of blood smears for microscopic identification of parasites and for the preparation of blood spots to detect Pfcrt76T mutations by PCR/RFLP. The prevalence Pfcrt76T was around 34% in our study in 2013. However, this Pfcrt76T prevalence was significantly reduced to 3.38% in 2020. The study showed once again that a decrease in Pfcrt76T prevalence associated with parasite resistance to quinolones was observed from 2013 to 2020.