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Rôle des photorécepteurs céphaliques et de la thyroxine exogène sur l’activité sexuelle chez le pigeon domestique (Columba livia)


Y Lechekhab
L Djouini-Brahimi
A Chouabia
R Djenidi
MS Boulakoud

Abstract

Chez le pigeon, la photorégulation de la période de reproduction repose sur certains facteurs endocriniens et environnementaux. Le traitement de pigeons domestiques (c) consiste à inoculer les yeux, et à obscurcir leurs têtes afin de masquer les photorécepteurs crâniens en maculant la tête en noir avec l’encre de Chine. Les pigeons mâles sont maintenus sous une plage horaire longue de 16L : 08D, et sont traités à des doses de 10 et 20 mg/l de thyroxine (T4) exogène (groupes T10 et T20) ou de 5 et 10 mg/l d’un antithyroïdien, le carbimazole (groupes C5 et C10). Les résultats montrent, chez les pigeons du groupe T10, une involution testiculaire, contrairement au groupe T20 où les testicules se développent, mais à un rythme moins rapide que chez les témoins. Il est à noter que les gonades régressent après 5 semaines d’expérimentation. Chez le groupe C5, le développement des gonades reste continu, alors que chez le groupe C10, les gonades se développent durant 5 semaines, puis entrent en régression spontanée, comme chez les individus du lot témoin. La T4 plasmatique diminue chez le groupe C5 durant la phase photo-réfractaire et augmente chez tous les autres groupes, notamment pendant la phase de photostimulation. Enfin, la mue est significative (P<0,05) chez le témoin (T) et le groupe T20. Il apparaît donc que la mue est accélérée sous une photopériode longue, ce qui confirme que le comportement sexuel du pigeon dépend bien de la longueur du jour. La présence de T4 accélère la sécrétion de la prolactine à la base de la mue.

Mots clés : photopériode; thyroxine; photorécepteurs; reproduction; oiseaux; pigeon.


Journal Identifiers


eISSN: 2352-9717
print ISSN: 1111-4924