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Beyond equity and equality: voices of fear about gender advocacy in Ghana
Abstract
Gender has gained importance in the curricula of many tertiary institutions in African countries, including Ghana. It has also been an analytical framework in research; and the findings have been the basis for advocacy for policy considerations. This study examines two concerns that were consistently expressed by students in two of Ghana’s universities about some aspects of the content of gender and related courses they were taking. The students had fears that gender is associated with feminism. They also claimed that there was too much emphasis on girls and women to the neglect of boys and men in gender courses. The main purpose of the study is to provide some insights into teaching gender in tertiary institutions in an African country. It also seeks to contribute to the body of literature on the challenges of introducing gender as an analytic category in African social science. The concerns of the students were examined within Ghanaian and international contexts within which teaching and research on gender has been carried out in past and present times. It
concludes that the students’ concerns cannot be dismissed as mere controversies that characterize the subject, because even though gender has developed out a conceptual shift from women to gender, emphasis has been laid on women while issues on men or masculinities have been largely neglected in gender studies, research and advocacy. Moreover, internationalization of the women’s movement brought together feminists and women researchers and activists from both north and south (the sisterhood) such that the roots of gender as a discipline are more or less found in feminism. Furthermore, the political context of gender studies, research and advocacy in the developing countries, including Ghana, is characterized by external support and dependency of the south on the north. These were found to be the probable sources of the
concerns expressed by the students.
Résumé
Le genre s’est vu accorder beaucoup d'importance dans les programmes
scolaires de maintes universités en Afrique, le Ghana n’y faisant pas exception. Il représente également un cadre analytique dans le domaine de la recherche, les conclusions fondées sur le genre animant le plaidoyer en faveur des décisi ons de principe. Cette étude se penche sur deux formes d’inquiétude constamment exprimées par les étudiants de deux universités ghanéennes au sujet de certains aspects du contenu des cours basés sur le genre et celui des cours connexes qu’ils suivaient. Leur crainte émanait de l’association automatique du genre au féminisme. Ils ont également déclaré que trop d'accent a été mis sur les filles et
les femmes au détriment des garçons et des hommes. Cette investigation se fixe l’objet principal d’ouvrir de nouvelles perspectives sur la place du genre dans l’enseignement supérieur d’un pays africain. Elle se propose aussi de contribuer à l’ensemble de la littérature sur les défis associés à l’introduction du genre comme catégorie analytique en sciences sociales africaines. Les soucis de ces étudiants ont été examinés dans les contextes ghanéens et internationaux qui depuis longtemps encadrent l’enseignement et la recherche centrés sur le genre. La conclusion montre que les préoccupations des étudiants ne devraient pas être rejetées comme simples controverses caractérisant la matière. La
raison en est que même si les études du genre, dans une certaine mesure, ont favorisé une révolution conceptuelle de la femme vers le genre, il reste que l’enseignement, les recherches et le plaidoyer centrés sur le genre privilégient souvent les femmes et font peu de cas de la problématique des masculinités. Par ailleurs, l’internationalisation du mouvement des femmes a réuni des intellectuelles d’obédience féministe, des chercheuses et des activistes du Nord comme du Sud (on parle d’une sororité) de sorte que les racines du genre comme discipline se trouvent plus ou moins dans le féminisme. De plus, le contexte politique des études, des recherches et du plaidoyer axés sur le genre dans les pays en voie de développement dont le Ghana, est caractérisé par la
dépendance et le soutien externe du Sud vis-à-vis du Nord. Ce sont là les
sources vraisemblables de soucis formulés par les étudiants.