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From the “trapped language” to the hybridized language: An educational dilemma in teaching Kinyarwanda


E Nsanzabiga

Abstract

Kinyarwanda - the language of Rwanda - appears to be one of the world‟s most complex and possibly richest, but increasingly endangered by foreign influences. The language complex features are particularly associated with the multiplicity of its morphemes and their agglutination to form its words (or sentences), as well as its extra-ordinary lexical variability and expressivity. Conversely, its richness seems to be increasingly overshadowed by a culture of language simplification and hybridization that affect key aspects of the language, which might be stemming from cultural crossbreeding that the Rwandan society has been undergoing for some years. The diversity of languages spoken by Rwandese who returned to their homeland after many years of exile in other linguistic cultures for example, colors, influences or hybridizes the standard Kinyarwanda. The present article argues therefore, that hybridization of the language has educational implications, and educators are often confronted by many unanswered questions that may include: „„What is the standard Kinyarwanda?‟‟, “To what extent can the foreign influences and related dilemma be tolerated during the learning and teaching process?‟‟ and, “How can educators deal with these?‟‟ The article attempts to explore the basis of these key questions, and basing on the findings of research conducted in the field of education including non-formal education, it sounds a wakeup call to all teacher trainers, especially those of Kigali Institute of Education, to reflect on their profession and their roles in shaping the future generation of the country - Rwanda.

Résumé

Le kinyarwanda - langue du Rwanda – semble être l‟une des langues les plus complexes et certainement les plus riches au monde, mais de plus en plus mise en danger par les influences étrangères. Ses traits complexes sont en particulier liés tout autant à la multiplicité de ses morphèmes et à leur agglutination pour former les mots (ou les phrases), qu‟à ses extraordinaires variabilité et expressivité lexicales. Inversement, cette richesse semble être de plus en plus éclipsée par la culture de la simplification et de l‟hybridation de la langue, qui peut découler du métissage culturel auquel la société rwandaise est soumise depuis quelques années. Les diverses langues parlées par les Rwandais qui ont regagné le bercail après plusieurs années d‟exil dans d‟autres cultures linguistiques, par exemple, colorent, influencent ou hybridisent le kinyarwanda standard. Le présent article soutient ainsi l‟idée que l‟hybridation de la langue a des implications éducationnelles, et les éducateurs sont souvent confrontés à plusieurs questions, qui restent sans réponses, du type: „‟Qu‟est-ce que le kinyarwanda standard?‟‟, ‟‟Jusqu‟à quel niveau les influences étrangères et le dilemme qui en résulte peuvent-ils être tolérés pendant le processus d‟enseignement-apprentissage?‟‟ et „‟Comment les éducateurs peuvent-ils les traiter?‟‟ Cet article tente d‟analyser le bien-fondé de ces questions-clés et, sur base des résultats de cette recherche menée dans le domaine de l‟éducation -incluant l‟éducation non formelle, elle se veut être un cri d‟alarme en direction des formateurs d‟enseignants, spécialement ceux de Kigali Institute of Education, pour qu‟ils réfléchissent sur leur profession et sur leur rôle dans le modelage de la future génération de leur pays, le Rwanda.

Key words: Kinyarwanda, simplification, hybridization, tolerance, education


Journal Identifiers


eISSN: 2312-9239