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Analyse critique de l’arrêt R.Const. 1816 de la Cour Constitutionnelle de la République Démocratique du Congo : dans l’affaire Matata Ponyo Mapon Critical analysis of the R.Const. 1816 judgment of the constitutional court of the Democratic Republic of Congo: in the Matata Ponyo Mapon affair


Tonny Bilama Mwana Masala
Trésor Adambi Mabanga
Pascal Yuma Amuri
Yves Kendewa Lokombe

Abstract

Selon un rapport de l’inspection générale des finances (IGF) de la République Démocratique du Congo, à l’origine de la procédure judiciaire opposant le ministère public contre les prévenus Matata Ponyo Mapon ancien Premier Ministre Congolais et consorts, plus de 205 millions de dollars auraient été détournés dans le cadre de la gestion du Parc Agro-allimentaire de Bukangalonzo. Pour ne pas avoir mis en place des mécanismes de surveillance, Matata Ponyo est accusé par l’IGF de « négligence coupable » ayant entrainé l’opacité dans la gestion du projet et la surfacturation de biens et services. Ainsi le 15 novembre 2021, la Cour Constitutionnelle s’était déclarée incompétente pour juger un ancien Premier ministre et avait libéré de toutes ses poursuites le prévenu Matata. Cette même Cour a rendu le 18 novembre 2022 un arrêt lui donnant la compétence de juger un ancien Premier Ministre, nous plongeant ainsi dans une situation où, pour une même affaire, la Cour s’est prononcée de deux manières différentes. Une chose et son contraire est sortie de la haute Cour censée prêcher la pratique absolue du droit dans les milieux judiciaires. Au Congo: « le juge Constitutionnel s’est déjà exprimé, il n’y a plus débat », aux pouvoirs publics cette décision s’impose, au peuple il s’oppose, mais il n’est pas surprenant que des commentaires Scientifiques, les uns contre les autres, engagent des discussions sur le même sujet. Le problème pour chaque camp, c’est d’abord de se mettre d’accord sur la notion du juge naturel en droit, en suite la compétence pénale de la Cour Constitutionnelle.


According to a report from the General Inspectorate of Finance (IGF) of the Democratic Republic of Congo, at the origin of the legal proceeding opposing the Public Prosecutor’s Office aganst the defandants Matata Ponyo, former Prime Minister and others, more than 205 million dollars Americans out of 285 disbursed by the Public Treasury would have been diverted within the framework of the management of the Bukangalonzo Agri-Food Parc. For not having put in place monitoring mechanisms, Matata Ponyo is accused by the IGF of « guilty negligence » leadingto opacity in the management of the project and overcharging for goods and services. Thus on November 15, 2021, the constitutional court declared itself incompetent to judge a former prime Minister and released the Defendant Matata Ponyo from allhis charges. This same court handed down a judgment on Nonvember 18, 2022 giving in the jurisdiction to judge a former prime Minister, thus pluging us into a situation where, for the same case, the court ruled in two different ways. One thing and its opposite generated by the high court supposed to preach the absolute practice of law in judicial circles. In Congo, the constistutional judge has already expressed himself, there is no more debate, to the public authorities this decision is imposed, to the people, he is opposed, but it is not surprising that the Scientific comments, the against each other, engaging in discussions on the same subject. The probleme for each side is firstly to agree on the notion of the natural judge in law, then the criminal jurisdiction of the Constitutional Court.


 


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eISSN: 2959-202X
print ISSN: 2960-2629