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Du maintien de la peine des travaux forcés en Droit judiciaire congolais face à la Constitution du 18 février 2006, arbitraire ou impunité? The maintenance of the penalty of forced labor in Congolese judicial law in front of the constitution of February 18/2006, arbitrary or impunity?
Abstract
Au regard des dispositions de l’article 16 alinéas 4 et 5 de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour et de l’arrêt rendu par la Cour Suprême de Justice de la République Démocratique du Congo en date du 19 août 2011 sous R. CONST 166, il se dégage que la peine des travaux forcé a été extirpée de l’arsenal juridique congolais et ne peut cependant plus être applicable par les Cours et Tribunaux car aucune juridiction n’a reçu du législateur la compétence de pouvoir la prononcer. Cependant, il s’observe en pratique des Cours et Tribunaux que les personnes poursuivies et condamnées à la peine des travaux forcé du chef de l’infraction de détournement des deniers publics, purgent cette peine en prison, alors que l’article 6 bis alinéa 3 du code pénal congolais livre 1er, interdit l’assimilation et la confusion de la peine des travaux forcés à celle de servitude pénale. Cette pratique constitue à la fois l’impunité et l’arbitraire qu’il faut à tout prix bannir par la promulgation de la loi portant suppression de la peine des travaux forcés.
With regard to the provisions of article 16 paragraphs 4 and 5 of the Constitution of 18 February 2006 and the judgment rendered by the Supreme Court of Justice of the Democratic Republic of Congo on 19 August 2011 under R. CONST 166, it is clear that the penalty of forced labour has been extirpated from the Congolese legal arsenal and can no longer be applied by the Courts and Tribunals because no jurisdiction has been given the power by the legislature to make it. However, it is observed in practice by the courts and tribunals that persons prosecuted and convicted of the offence of embezzlement of public funds with the penalty of forced labour serve this sentence in prison, whereas article 6 bis, paragraph 3, of the Congolese Penal Code, Book 1, prohibits the assimilation and confusion of the penalty of forced labour with that of penal servitude. This practice constitutes both impunity and arbitrariness, which must be banished at all costs through the promulgation of the law on the Abolition of the Penalty of Forced Labour.