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Fistules anales à l’Hôpital National Ignace DEEN de Conakry : Analyse d’une série de 67 cas
Abstract
La fistule anale est une affection souvent méconnue et négligée en Afrique noire. Le but de cette étude était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et anatomopathologiques de cette pathologie dans notre service. Il s’agissait d’une étude rétrospective de 4 ans portant sur les
dossiers de malades admis et opérés pour une fistule anale dans le service de chirurgie générale de l’hôpital national Ignace Deen. Nous avons colligé 67 cas de fistules anales soit 0,67% de toutes les pathologies chirurgicales et 41,1% des affections
proctologiques. L’âge moyen des patients était de 40 ans avec une prédominance masculine (74,6%). La catégorie des sans emploi (29,8%) et celle des ouvriers (23,8%) étaient les plus concernées. L’écoulement purulent et la douleur anale étaient
constants chez tous les malades. Les antécédents étaient marqués par des abcès para anaux (19,4%), des hémorroïdes (11,9%) et des fissures anales (8,9%). La sérologie VIH testée chez 48 malades, était positive dans 12 cas (25%). La majorité des fistules était transsphinctériennes (80,6%). Le diagnostic a été clinique et fistulographique. Dans 94% des cas, une fistulectomie avec reconstitution immédiate du sphincter a été réalisée. L’examen histologique du trajet fistuleux a révélé dans 95,1% des cas, un remaniement inflammatoire chronique
non spécifique. Les suites opératoires ont été simples. Deux cas de récidives ont été enregistrés au cours de la première année de suivi post opératoire. La fistule anale est fréquente en Guinée. Le diagnostic est aisé et le traitement chirurgical donne de bons résultats malgré le risque de récidive.
dossiers de malades admis et opérés pour une fistule anale dans le service de chirurgie générale de l’hôpital national Ignace Deen. Nous avons colligé 67 cas de fistules anales soit 0,67% de toutes les pathologies chirurgicales et 41,1% des affections
proctologiques. L’âge moyen des patients était de 40 ans avec une prédominance masculine (74,6%). La catégorie des sans emploi (29,8%) et celle des ouvriers (23,8%) étaient les plus concernées. L’écoulement purulent et la douleur anale étaient
constants chez tous les malades. Les antécédents étaient marqués par des abcès para anaux (19,4%), des hémorroïdes (11,9%) et des fissures anales (8,9%). La sérologie VIH testée chez 48 malades, était positive dans 12 cas (25%). La majorité des fistules était transsphinctériennes (80,6%). Le diagnostic a été clinique et fistulographique. Dans 94% des cas, une fistulectomie avec reconstitution immédiate du sphincter a été réalisée. L’examen histologique du trajet fistuleux a révélé dans 95,1% des cas, un remaniement inflammatoire chronique
non spécifique. Les suites opératoires ont été simples. Deux cas de récidives ont été enregistrés au cours de la première année de suivi post opératoire. La fistule anale est fréquente en Guinée. Le diagnostic est aisé et le traitement chirurgical donne de bons résultats malgré le risque de récidive.