Aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques des traumatismes thoraciques par armes à feu à l’hôpital du Mali : à propos de 26 cas.

Abstract

Les traumatismes thoraciques par armes à feu sont graves. Le contexte sécuritaire actuel du sahel a motivé ce travail. Notre objectif était d’évaluer la prise en charge des traumatismes thoraciques par armes à feu. Il s’agissait d’une étude observationnelle, prospective et descriptive pendant 18 mois (janvier 2018-Juin 2019) à l’hôpital du Mali. Tous les patients victimes de traumatismes thoraciques par armes à feu et pris en charge à l’hôpital du Mali étaient inclus. Les patients victimes de traumatismes thoraciques par armes mixtes ou par armes à feu associés à un accident de la voie publique étaient exclus. Les paramètres étudiés étaient épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques. Vingt-six patients ont été colligés soit 42,62% des traumatismes thoraciques par arme avec un sex ratio de 3,33. L’âge moyen était de 27,3 ans avec des extrêmes de 11 et 45 ans. Les patients étaient des civils (85%) et des militaires (15%). Il s’agissait des patients référés dans 89,5% des cas. Les traumatismes étaient des agressions dans 85%. Les plaies pénétrantes avaient représenté 54%. A l’admission 92% des patients étaient stables. Le scanner thoracique a été réalisé dans le bilan lésionnel chez 54% des patients. Les lésions retrouvées étaient les plaies pariétales (100%), les épanchements pleuraux (92,3%), les contusions (31%), les lésions costales (23%), la fracture vertébrale (4%) et la hernie pulmonaire (4%). La prise en charge avait consisté à faire un drainage chez 92%, un parage chez 23% et une thoracotomie chez 12% des patients dont 2 cas d’extraction de projectile et une décortication. L’antibiothérapie et la physiothérapie respiratoire avaient été effectuées respectivement chez 100% et 88% des patients. L’évolution à 3 mois était favorable dans 92% des cas. Nous avions enregistré un cas de pachypleurite, un cas de paraplégie et un décès. La durée moyenne de séjour était de 6 jours. La prise en charge précoce et bien adaptée des traumatismes thoraciques par armes à feu permet de réduire significativement leur morbi-mortalité.