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Les séquelles de brûlures en chirurgie pédiatrique au CHU Gabriel Touré de Bamako
Abstract
Au Mali, la prise en charge des enfants brulés est assurée dans le service de chirurgie pédiatrique qui n’a pas de spécialiste en chirurgie plastique et en brulologie parmi son personnel. Dans une étude faite dans le service, 47,1% des brulés guérissent avec des séquelles [1]. Le but de ce travail était de décrire les stratégies thérapeutiques dans notre contexte. Il s’agissait d’une étude rétrospective sur 5 ans de janvier 2010 à juin 2015 dans le service de chirurgie pédiatrique du CHU Gabriel Touré. Elle a concerné les enfants de 0 à 15 ans après un délai de 6 mois post brûlure présentant des séquelles de brûlures. Les paramètres étudiés étaient le lieu de la brûlure, l’agent causal, les différentes
séquelles, le traitement réalisé, l’évolution après traitement. Nous avons répertorié 73 patients présentant des séquelles de brûlure corporelle sur 5 ans. L’âge moyen était de 4,3 ans (extrêmes : 2 ans et 15 ans). Le sex ratio était 0,32 (18 garçons et 55 filles). L’agent causal était un liquide chaud dans 65 cas (89%), une flamme dans 5 cas (6,8%) et une électrisation dans 3 cas (4,2%). La brûlure a été initialement prise en charge hors d’un CHU dans 67 cas. Nous avons noté comme séquelles : des brides rétractiles dans 50 cas (68,5%), des cicatrices hypertrophiques dans 10 cas (13,7%), des chéloïdes dans 8 cas (11%), une alopécie cicatricielle dans 3 cas (4%), une amputation digitale suite à une carbonisation et une greffe néoplasique dans 1 cas (1,4%) chacune. Le traitement de ces séquelles avait consisté en des débridements avec greffe de peau, des plasties en Z, des injections de corticoïdes et des plâtres correcteurs. Nous avons obtenu un résultat satisfaisant de 85,7%. La brûlure laisse des séquelles souvent invalidantes chez l’enfant. A défaut de la prévention par une bonne campagne de sensibilisation, la création d’un centre des grands brulés pour une meilleure prise en charge est indispensable pour sinon éviter au moins réduire ces séquelles.
Mots clés : brûlure, séquelles, chirurgie pédiatrique.
In Mali, the care of burned children is ensured in the pediatric surgery department that has no specialist in plastic surgery and burns among its staff. In a study in the service, 47.1% of burns healed with scars [1]. The aim of this work was to describe treatment strategies in our context. It was a retrospective study of 5 years from January 1st, 2010 to June 30th 2015 in the pediatric surgery department of teaching hospital Gabriel Toure. It involved children of 0-15 years old after a period of 6 months post burn with post burns sequelae. The parameters studied were site of burn, causative agent,different sequelae, treatment and outcome. We recorded 73 patients with burn sequelae over 5 years. Average age was 4.3 years (range: 2 years and 15 years). Sex ratio was 0.32 (18 boys and 55 girls). Causative agent was a hot liquid in 65 cases (89%), flame in 5 cases (6.8%) and electrification in 3 cases (4.2%). Burn was initially treated out of a university hospital in 67 cases. We noted as sequelae retractable flanges in 50 cases (68.5%), hypertrophic scars in 10 cases(13.7%), keloids in 8 cases (11%), scarring alopecia in 3 cases (4 %), a digital amputation following carbonization and neoplastic skin graft in 1 case (1.4%) each. Treatment options included debridement with skin graft, Z-plasty, injections of corticosteroids and casting. Our results were good in 85.7%. Burns often leave disabling sequelae in children. Failing prevention through good awareness campaign, creating a major center burned for better management is essential to avoid these consequences.
Key words: burn, sequelae, pediatric surgery.