Main Article Content
Carcinomes hépatocellulaires en milieu africain burkinabè: Contribution de l’échographie à propos de 58 cas
Abstract
Introduction : Décrire les différents aspects échographiques de carcinome hépatocellulaire (CHC) et préciser l’apport de l’échographie dans le diagnostic des CHC dans le contexte burkinabè. Méthodes : Étude prospective descriptive de 12 mois, réalisée dans les services de médecine interne et d’imagerie médicale du CHU Souro Sanou de Bobo Dioulasso, portant sur 58 patients ayant un CHC. Tous les patients ont bénéficié d’une exploration échographique abdominale et dans certains cas d’un dosage du taux d’alpha-foetoprotéine et d’un examen histologique hépatique. Les caractères échographiques des tumeurs et les signes extra tumoraux associés ont été notés. Résultats : Cinquante huit patients d’âge moyen de 45,6 ±12,5 ans (extrêmes 22-77 ans), avec une nette prédominance masculine (n=44) étaient inclus dans l’étude. Le retard
diagnostic était de plus de 3 mois dans 50,7%. L’échographie décrivait des grosses tumeurs (69% des cas), multinodulaires (67,2%), à majorité hyperéchogènes (70,7%). Cinq formes pseudo suppuratives étaient notées (8,7%). L’ascite (60,3% des cas) et la thrombose portale (56,8%) étaient les signes extra-tumoraux les plus fréquents. La thrombose cave inférieure (n=1) était rare. L’alpha-foetoprotéine était significativement
élevée chez 10 patients (43,5%). L’examen histologique (n=20) décrivait un CHC chez 18 patients (90%). Conclusion : Au Burkina Faso, le CHC est multinodulaire, hyperéchogène et de grosse taille avec une forme particulière pseudo abcédée. L’imagerie échographique est un examen complémentaire indispensable décrivant des aspects presque pathognomoniques du CHC. Toutefois, son association à l’histologie est plus utile que le dosage de l’alpha-foetoprotéine dans le diagnostic des CHC.
diagnostic était de plus de 3 mois dans 50,7%. L’échographie décrivait des grosses tumeurs (69% des cas), multinodulaires (67,2%), à majorité hyperéchogènes (70,7%). Cinq formes pseudo suppuratives étaient notées (8,7%). L’ascite (60,3% des cas) et la thrombose portale (56,8%) étaient les signes extra-tumoraux les plus fréquents. La thrombose cave inférieure (n=1) était rare. L’alpha-foetoprotéine était significativement
élevée chez 10 patients (43,5%). L’examen histologique (n=20) décrivait un CHC chez 18 patients (90%). Conclusion : Au Burkina Faso, le CHC est multinodulaire, hyperéchogène et de grosse taille avec une forme particulière pseudo abcédée. L’imagerie échographique est un examen complémentaire indispensable décrivant des aspects presque pathognomoniques du CHC. Toutefois, son association à l’histologie est plus utile que le dosage de l’alpha-foetoprotéine dans le diagnostic des CHC.