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Séries temporelles: déterminants pathologiques des examens cytobiochimiques d´urines et infection urinaire entre 2011-2014 aux cliniques universitaires de Kinshasa
Abstract
Introduction: l´examen cytobiochimique urinaire est un outil complémentaire le plus demandé au laboratoire à côté de l´hémogramme. Il a une grande valeur prédictive dans les infections urinaires quand il est correctement fait et scrupuleusement interprété. L´objectif de cette étude était d´évaluer l´ampleur, l´évolution, les déterminants, et les comorbidités cytobiochimiques de l´infection urinaire.
Méthodes: il s´est agi d´une étude documentaire, avec des approches, descriptive, analytique et comparative portant sur des patients référés pour examens cytobiochimiques des urines aux laboratoires de Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK) entre 2011 et 2014.
Résultats: au total, 8926 analyses cytobiochimiques ont été demandées avec moins de 2% d´analyses biochimiques. Les femmes étaient plus représentées (6426 femmes vs 2500 hommes) avec un sex ratio 3F:1H. Il y avait plus de demandes dans la tranche d´âge de 30-39 ans (17%; n=1517). Les analyses ont plus été demandées pendant les saisons de pluies 72% (n=3511) avec le pic pendant les mois de mai. Les infections urinaires estimées à 54,8% [n=4892 ajusté dont E. coli (n=1937), Klebsiella (n= 993)] étaient plus diagnostiqués pendant la période de 2012 à 2014. Il existait une association indépendante et significative entre le sexe féminin (OR aj = 3,5; IC = 95%; 3,1-3,8; P<0,0001, l´admission pendant les saisons de pluies (OR aj = 1,3, IC = 95%; 1,2-1,4; P<0,0001 et l´infection urinaire.
Conclusion: l´infection urinaire émerge comme une préoccupation majeure pour les patients de sexe féminin et admises pendant les saisons de pluies et les années 2012-2014 de la série de 2011 à 2014 aux CUK. La rareté de l´infection urinaire était observée au cours de l´année La Nina 2011 post-l´année trop chaude EL Nino alors que l´ampleur de l´infection urinaire était coexistante pendant les années 2012-2014 normales relativement chaudes pré-l´année très chaude El Nino 2015. Il existe donc une interaction entre le climat tropical chaud et humide de la ville de Kinshasa et le climat global (mondial) froid dans le cadre de la variabilité climatique/réchauffement climatique, pouvant expliquer la flambée des infections urinaire à Kinshasa.