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Revue systématique sur la contribution des femmes distributeurs communautaires dans la lutte contre l’onchocercose en Afrique sub-saharienne
Abstract
Le Programme Africain de lutte contre l’Onchocercose (APOC) fut lancé en 1995, comme complément au brillant programme de lutte contre l’onchocercose en Afrique de l’Ouest. En 2011, plus de 80 millions de personnes ont bénéficié de cette intervention grâce à la contribution de 268 718 Distributeurs Communautaires (DC). Ses résultats significatifs occultent le rôle des femmes DC dans cette lutte cette maladie. L’objectif de cette analyse est de déterminer la contribution des femmes DC dans le traitement de l’onchocercose sous directive communautaire en Afrique sub-saharienne, et d’évaluer leur acceptation dans ledit programme. Comme stratégie de recherche, nous avons identifié toutes les études pertinentes de Janvier 1995 à Décembre 2012. Des recherches ont été effectuées dans les bases de données suivantes : Medline, Embase (Excerpta Medica Database), CINAHL (Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature), LILAS (Latin American and Caribbean Literature on Health Sciences). Nous avons également consulté les sites d’APOC et de l’OMS AFRO. Deux auteurs ont indépendamment évalué la pertinence des articles potentiels à l’aide des critères d’inclusion et d’exclusion bien définis. Six (6) des 25 études ont rempli les critères d’inclusion. Une étude a montré que 81 %des populations où il y avait des femmes DC ont reçu l’Ivermectine par rapport à 78 % des villages où n’exerçaient pas de femmes DC. Une autre étude a montré qu’il y a eu une prise de conscience croissante dans les IDC en faveur de l’acceptation de la participation des femmes à la distribution communautaire de l’Ivermectine. De plus, 70% des membres de la communauté interrogés dans certaines zones endémiques, ont déclaré que les femmes étaient plus engagées, persuasives et plus patientes que les hommes dans la distribution de l’Ivermectine. Au terme de cette étude, les évaluations qui ont été effectuées donnent à penser que les femmes peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre l’onchocercose. Toutefois, des préoccupations subsistent quant aux considérations de mise en œuvre en faveur dudit rôle. Les conclusions ont aussi des implications pour la recherche future sur l’élaboration d’un cadre d’évaluation et de comparaison des interventions impliquant les DCs hommes et femmes.