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Avortements clandestins compliques et médicaments de la rue à Brazzaville


Darius Eryx Mbou Essie
Hermann Ndinga
Ange Niama
Guy Oyere
Grace Kifoueni
Jean-Rosaire Ibara

Abstract

Introduction: les avortements clandestins augmentent la morbi-mortalité maternelle en Afrique sub-Saharienne et sont favorisés par les législations restrictives et la faiblesse prévalence contraceptive. A Brazzaville l´automédication par les « médicaments de la rue » semble être un procédé abortif fréquent. L´étude visait à déterminer la proportion des « médicaments de la rue » et le profil sociodémographique des patientes impliquées.


Méthodes: nous avons réalisé une étude longitudinale de Juillet à Décembre 2018, 67 patientes admises pour complications d´avortement provoqués ont été recrutées à l´hôpital de Talangaï. Leurs (i) caractéristiques socio démographiques, (ii) obstétricales et (iii) les caractéristiques de l´avortement (procédé, implication du manganguiste, rang et coût de l´avortement) ont été collecltées et analysées avec le logiciel Epi info 7. Nous avons comparé les moyennes avec le test de student, les proportions avec le CHI-2, p était fixé à <0,05.


Résultats: l´âge moyen était de 25 ans ±6,6; 59,7% étaient au collège, 53,8% sans activité génératrice de revenu dans et 38,8% des cas vivaient seules dans; 15% avaient une paternité refusée. Les « médicaments de la rue » étaient retrouvés dans 74,5%, où le coût moyen de l´avortement était 3500 CFA (7$US) et 29500CFA (59$US) chez les professionnels de santé. Les enquêtées du lycée étaient plus nombreuses (73,69%) à connaitre au moins méthode contraceptive (p<0,05). Les célibataires (p=0,000) et celles qui connaissaient une méthode contraceptive (p=0,003) exprimaient plus l´intention d´adopter une contraception.


Conclusion: lutter contre les « médicaments de la rue » ainsi que sécuriser l´avortement volontaire sont nécessaires pour limiter les avortements clandestins compliqués.


Journal Identifiers


eISSN: 1937-8688