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Les tumeurs du grêle: à propos de 27 cas
Abstract
Les tumeurs gréliques représentent 5% de l'ensemble des tumeurs du tractus digestif. Leur pronostic reste sombre vu le retard diagnostic dû au manque de spécificité des manifestations cliniques et à la difficulté d'exploration bien que d'important progrès ont été fait sur le plan radiologique et endoscopique. Le but de ce travail est de préciser les aspects endoscopiques et histologiques des tumeurs gréliques. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive menée au Service d'Hépato-gastro-entérologie du CHU Hassan II de Fès sur une période de 11 ans (2002-2012). Nous avons analysé les aspects épidémiologiques, cliniques, endoscopiques et histologiques. 27 cas avaient été colligés. L'âge moyen était de 48 ans [21-80ans] avec une prédominance masculine (H/F: 2,4). La tumeur avait été révélée par des mélénas chez 55%, une masse abdominale chez 15% et un syndrome de Koenig ou syndrome occlusif chez 11%. Un antécédent de maladie cœliaque avait été retrouvé dans un cas. L’entéroscanner avait pu préciser le siège de la tumeur chez 18 cas. L’entéroscopie poussée pour les tumeurs proximales et l’entéroscopie double ballonnets pour les tumeurs à localisation distale avaient été réalisées chez 8 patients (30%), l'aspect endoscopique avait révélé une lésion ulcérée chez 37,5%, ulcérée sténosante chez 50% et ulcéro-bourgeonnante sténosante chez 25%. Dans 18 cas, c’est la chirurgie avec étude anatomopathologique de la pièce opératoire qui avait permis de poser le diagnostic. Le type histologique été dominé par les tumeurs stromales 14 cas (51%), suivi des adénocarcinomes 5 cas (18,5%), 4 cas (15%) de LMNH de type B, un cas de carcinome neuroendocrine jéjunal. Les tumeurs gréliques sont rares mais de pronostic sombre, les méthodes actuelles d'imageries (Entéroscanner et Entéro IRM) couplées aux examens endoscopiques, précisément l’entéroscopie double ballonnet, devraient permettre un diagnostic plus précoce et une diminution de la mortalité.