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Les accidents du traitement anticoagulant dans le Service de Cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouedraogo de Ouagadougou (Burkina Faso)


Georges Rosario Christian Millogo
Jonas Koudougou Kologo
Georges Kinda
Nobila Valentin Yaméogo
Jean Baptiste Tougma
Yibar Kambiré
Anna Tall Thiam
Benoît Sanon
Jean Yves Toguyeni
André Samadoulougou
Patrice Zabsonré

Abstract

Etudier le profil des patients hospitalisés pour hémorragie sous traitement anticoagulant. Il s’est agi d’une étude rétrospective à visée descriptive sur une période de 02 ans allant du 1er Janvier 2007 au 31 Décembre 2008, dans le Service de Cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire- Yalgado Ouédraogo. Tous les patients hospitalisés présentant une hémorragie sous anticoagulant ont été inclus dans l'étude. L’âge moyen des patients était de 49,31 ± 17,68 ans, le sex-ratio était de 2,17. L’infarctus du myocarde était la première indication du traitement anticoagulant avec une fréquence de 21,05%. L’anti Vitamine K (AVK) a été pourvoyeur d’hémorragies dans 63,16% (n = 12) des cas contre 36,84% (n = 7) pour les Héparines de Bas Poids Moléculaire (HBPM); Il s’agissait de 10 cas d’hémorragie majeure et de neuf cas d’hémorragie mineure. La durée moyenne du traitement AVK était de 16 semaines ± 58 semaines. Le saignement par le tractus digestif était le plus fréquent (31,58%) et dans 89,47% des cas, le traitement était associé à un antiagrégant plaquettaire. L’arrêt définitif de l’anticoagulant constituait la prise en charge de l’accident hémorragique dans 73,68%. Il y avait quatre (21,05%) décès. L’inaccessibilité des antidotes comme le sulfate de protamine et les PPSD (Prothrombine Proconvertine Stuart B) constituent un véritable frein à la prise en charge adéquate des complications; mais une meilleure éducation de patients utilisateur de ces drogues constituerait la plus importante des préventions, car plus de 50% de ces accidents sont évitables.


Journal Identifiers


eISSN: 1937-8688