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Evaluation des indicateurs d’alerte précoce de la résistance du VIH aux ARV en Côte d’Ivoire en 2011
Abstract
Introduction: en 2001, l'Organisation des Nations Unies recommandait de rendre disponible les médicaments antirétroviraux dans les pays à ressources limitées. Cependant, l'utilisation de ces médicaments à grande échelle s'accompagne du développement de résistance du virus. En Côte d'Ivoire, plusieurs sites prescrivent les antirétroviraux. Cette étude avait pour objectif d'évaluer les facteurs programmatiques associés à un risque élevé d'émergence de résistance du VIH aux antirétroviraux. Méthodes: il s'agit d'une cohorte rétrospective sur 20 sites de prise en charge des personnes vivant avec le VIH. La population d'étude était constituée des personnes ayant initié leur traitement antirétroviral sur les sites en 2008-2009. L'estimation de la taille de l'échantillon a été faite à partir de la stratégie d'échantillonnage de l'OMS. Résultats: sur 20 sites, 98% des prescriptions initiales étaient conformes aux directives nationales et 20% des sites avaient 100% de prescriptions conformes. Au total, 33% des patients étaient perdus de vue au cours des 12 premiers mois de traitement antirétroviral et 20% des sites avaient moins de 20% de perdus de vue. A 12 mois, 51% des patients demeuraient sous traitement de première intention approprié et 11% des sites ont atteint le seuil d'au moins 70% de patients sous traitement de première intention approprié. Un seul site n'a pas connu de rupture d'antirétroviraux sur les 12 mois. Conclusion: des insuffisances relevées dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH traduisent l'existence d'un risque important de résistance du virus aux antirétroviraux en 2008-2009. Pour minimiser ce risque les pratiques de prescription devraient être améliorées, un système de recherche des absents aux rendez-vous devrait être mis en place et la disponibilité constante des antirétroviraux devraient être assurée.
The Pan African Medical Journal 2016;25
The Pan African Medical Journal 2016;25