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Les facteurs pronostiques de survie sans récidive chez les patientes atteintes de tumeur du col de l’utérus
Abstract
La radiochimiothérapie est le traitement de référence des tumeurs du col localement avancées, et plusieurs études ont montré l'importance des facteurs pronostiques sur le contrôle local de la tumeur et la survie des malades. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'impact des facteurs pronostiques, en particulier de l'étalement sur la survie sans récidive des patientes suivies pour cancer du col utérin. Il s'agit d'une série rétrospective portant sur 177 femmes suivies en 2011 pour tumeur du col utérin de stade IB à III selon la classification de FIGO 2009 ayant bénéficié d'une radiothérapie à la dose de 46 Grays sur le pelvis et une surimpression sur les paramètres envahis associée à du cisplatine 40mg/m² par semaine suivie de curiethérapie réalisée selon le mode haut débit de dose (HDR) ou bas débit de dose (LDR). La moyenne d'âge était de 53ans, la médiane de l'étalement total était de 65 jours, 75% des patientes ont reçu 4 cures de chimiothérapie, et les patientes ont été suivies après le traitement pendant une durée médiane de 34 mois. La récidive locale et métastatique était de 33,3% chez les patientes ayant des adénopathies pelviennes, contre 16,3% chez celles qui en étaient indemnes (p= 0,031), elle était de 26,3% chez les patientes ayant un étalement supérieur à 65 jours contre 11% chez celles dont l'étalement en était inférieur (p= 0,01). La présence d'adénopathies pelviennes et l'étalement total de la radiothérapie apparaissaient respectivement comme les seuls facteurs pronostiques indépendant de survenue de récidive, p= 0,04 OR= 2,6 IC95% (1,05 6,3) et p= 0,01 OR= 2,9 IC95% (1,26 6,7). En analyse multivariée, la technique de curiethérapie p = 0,003 OR= 0,25 IC95% (0,1 0,6) et l'étalement total du traitement p= 0,0001 OR= 4,7 IC95% (2 10,8) apparaissaient comme les seuls facteurs pronostiques indépendant de survie sans récidive. L'étalement supérieur à 65 jours et la technique de curiethérapie LDR semblent être les facteurs de mauvais pronostic de survie sans récidive dans notre étude.