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Les hémodialysés HVC sont-ils vraiment des patients difficiles à traiter?
Abstract
L'hépatite C demeure la principale infection virale chez l'hémodialysé, dont la prise en charge thérapeutique ainsi que la gestion de ses effets secondaires restent difficiles. Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur tous les patients atteints d'hépatite C chronique ayant une insuffisance rénale chronique sous hémodialyse, suivis au service de gastroentérologie au CHU Mohamed VI de Marrakech sur une période de Janvier 2004 à Décembre 2014. Sur un total de 355 cas d'hépatite virale C, 13 patients étaient hémodialysés (3,66%). Dix patients ont été traités, soit 76,94% des cas. Le traitement n'était pas indiqué chez 2 patients ayant une fibrose minime sans cytolyse. Il était contre indiqué chez une patiente multitarée. Deux malades ont eu une réponse virologique rapide et 5 une réponse virologique précoce. Le taux de réponse virologique soutenue était de 40%, 30% des patients étaient non répondeurs. Le traitement fut arrêté chez 2 patientes pour effets secondaires sévères. Un seul patient a été candidat à une transplantation rénale. En analyse multivariée, la réponse virologique soutenue a été significativement associée à certains facteurs prédictifs de bonne réponse thérapeutique : Age jeune ≤40 ans (P=0,0057), fibrose minime F1-F2 (P=0,03), génotype non 1 (P=0,0064), charge virale préthérapeutique <800000 UI/ml (P=0,013), et l'absence d'arrêt thérapeutique (P=0,028). La gestion efficace des effets secondaires du traitement de HVC permet d'obtenir chez l'hémodialysé un taux de réponse virologique soutenue avoisinant celui de la population générale.