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Primary moult in the annual cycle of adult African Oystercatchers Haematopus moquini La mue primaire dans le cycle annuel de l’Huîtrier de Moquin Haematopus moquini
Abstract
African Oystercatchers Haematopus moquini are sedentary, intertidal foraging birds, range-restricted to Namibia and South Africa. Their annual cycle has two components: breeding and moult. The Underhill– Zucchini model estimated a primary moult duration of 154 days, and mean start and completion dates of 1 April and 2 September. Most eggs (90%) are laid between mid-November and mid-February; thus, on average, oystercatchers have 2–3 months between moult completion and egg laying. The completion date confirms an overlap between moult and the period of post-fledging dependence of juveniles on their parents. The 154-day primary moult duration spreads the energetic demands of feather production to cope with this overlap and with the fact that primary moult extends through winter when storms make intertidal areas inaccessible for days. There are approximately 50 quantitative studies of primary moult for migrant waders (suborder Charadrii); this is the third for a resident species. The other two species of resident waders studied are in south-eastern Australia: the Hooded Dotterel Thinornis cucullatus and Sooty Oystercatcher Haematopus fuliginosus. The Hooded Dotterel has one of the longest estimated moult durations (203 days) and its moult and breeding overlap. The annual schedules for the Sooty Oystercatcher and African Oystercatcher are similar, as is the estimated moult duration: 149 and 154 days, respectively. Preliminary studies of the primary moult of the Eurasian Oystercatcher H. ostralegus indicate the duration to be 100 days, which is two-thirds that of the two sedentary oystercatchers. This is likely a consequence of Eurasian Oystercatchers having migration and harsh winter conditions as additional components of their annual cycle, and thus a limited period for primary moult. This study was based largely on photographic records of African Oystercatchers in flight, with contributions by citizen scientists. We make two key conclusions: the need for more studies of the moult strategies of the Haematopidae and resident waders; and digital photography of free-ranging birds can be used to study primary moult.
L’Huîtrier de Moquin Haematopus moquini est une espèce sédentaire qui s’alimente dans les zones intertidales et dont l’aire de répartition est limitée à la Namibie et à l’Afrique du Sud. Le calendrier annuel comporte deux composantes : la reproduction et la mue. Le modèle de mue Underhill–Zucchini a estimé la durée de la mue primaire à 154 jours, et les dates moyennes de début et de fin de la mue au 1er avril et au 2 septembre. La plupart des oeufs (90%) sont pondus entre mi-novembre et mi-février; ainsi, en moyenne, les huîtriers ont deux à trois mois entre la fin de la mue et la ponte. La date d’achèvement de la mue confirme un chevauchement entre la mue et la période de dépendance des juvéniles vis-à-vis de leurs parents après l’envol. La durée de 154 jours de la mue primaire répartit les exigences énergétiques de la production de plumes pour faire face à ce chevauchement et au fait que la mue primaire se prolonge pendant l’hiver lorsque les tempêtes rendent les zones intertidales inaccessibles pendant des jours. Il existe environ 50 études quantitatives sur la mue primaire des échassiers migrateurs (Charadrii); il s’agit de la troisième étude sur une espèce résidente. Les deux autres concernent le sud-est de l’Australie: le Pluvier à camail Thinornis cucullatus et l’Huîtrier fuligineux Haematopus fuliginosus. Le Pluvier à camail a l’une des durées de mue les plus longues (203 jours) ; la mue et la reproduction se chevauchent. Les calendriers annuels de l’Huîtrier fuligineux et de l’Huîtrier de Moquin sont similaires, tout comme la durée estimée de la mue: 149 et 154 jours. Des études préliminaires de la mue primaire de l’Huîtrier pie H. ostralegus indiquent une durée de 100 jours, soit les deux tiers de la durée de la mue des deux espèces d’huîtriers sédentaires. Ceci est probablement une conséquence de la migration et des conditions hivernales difficiles qui s’ajoutent au calendrier annuel des huîtriers eurasiens, et donc d’une période limitée pour la mue primaire. Cette étude s’est basée en grande partie sur des photos d’Huîtriers de Moquin en vol, avec des contributions du public (science citoyenne). Cet article comporte deux conclusions principales: la nécessité d’étudier davantage les stratégies de mue des Haematopidae et des échassiers résidents, et la possibilité d’utiliser la photographie numérique d’oiseaux en liberté pour étudier la mue primaire.