Thomas Brooks
Center for Applied Biodiversity Science, Conservation International, 2011 Crystal Drive, Suite 500, Arlington VA 22202, USA
Luciano Andriamaro
Madagascar Center for Biodiversity Conservation, Conservation International, BP 5178, 101 Antananarivo, Madagascar
Roy Gereau
Africa and Madagascar Department, Missouri Botanical Garden, PO Box 299, St Louis, MO 63166-0299, USA
Frank Hawkins
Madagascar Center for Biodiversity Conservation, Conservation International, BP 5178, 101 Antananarivo, Madagascar
Kim Howell
Wildlife Conservation Society of Tanzania, University of Dar es Salaam, Dar es Salaam, Tanzania
David Knox
Center for Applied Biodiversity Science, Conservation International, 2011 Crystal Drive, Suite 500, Arlington VA 22202, USA
Penny Langhammer
Center for Applied Biodiversity Science, Conservation International, 2011 Crystal Drive, Suite 500, Arlington VA 22202, USA
John F Lamoreux
Department of Environmental Sciences, Clark Hall, University of Virginia, PO Box 400123, Charlottesville VA 22903, USA
Porter P Lowry II
Africa and Madagascar Department, Missouri Botanical Garden, PO Box 299, St Louis, MO 63166-0299, USA; Département Systématique et Évolution (USM 602), Muséum National d’Histoire Naturelle, CP 39, 57 rue Cuvier, 75231 Paris Cédex 05, France
Quentin Luke
East Africa Herbarium, National Museums of Kenya, Nairobi, Kenya
Paul Matiku
Nature Kenya, the East Africa Natural History Society, Museum Hill Road, PO Box 44486, Nairobi, 00100, Kenya
Meghan W McKnight
Curriculum in Ecology CB# 3275, Miller Hall, University of North Carolina, Chapel Hill, NC 27599, USA
Charles Msuya
Wildlife Conservation Society of Tanzania, University of Dar es Salaam, Dar es Salaam, Tanzania
Robinson Mugo
Nature Kenya, the East Africa Natural History Society, Museum Hill Road, PO Box 44486, Nairobi, 00100, Kenya
Harison Rabarison
Madagascar Center for Biodiversity Conservation, Conservation International, BP 5178, 101 Antananarivo, Madagascar
Zo Lalaina Rakotobe
Madagascar Center for Biodiversity Conservation, Conservation International, BP 5178, 101 Antananarivo, Madagascar
Harison Randrianasolo
Madagascar Center for Biodiversity Conservation, Conservation International, BP 5178, 101 Antananarivo, Madagascar
Abstract
Résumé: La biodiversité est confrontée à une grave crise d'extinction avec des pertes d'espèces qui atteignent des niveaux trois fois plus importants que les moyennes estimées sur les temps géologiques. Cependant, ni la biodiversité, ni les menaces ne sont distribuées de manière aléatoire sur la planète et il est donc extrêmement important de bien définir les objectifs et les priorités pour entreprendre des actions de conservation destinées à préserver au mieux la biodiversité. De façon plus générale, les priorités peuvent être établies en considérant les caractères de vulnérabilité et irremplaçabilité à partir desquels les ‘hotspots' (ou centres névralgiques) de la biodiversité et les ‘régions naturelles à biodiversité élevée' ont été délimités. Une nouvelle estimation récente de ces aspects a reconnu 34 ‘hotspots' et cinq ‘régions naturelles à forte biodiversité' dans le monde dont, neuf et deux sont respectivement distribués en Afrique. Nous procédons ici à une estimation des priorités de conservation pour les oiseaux et nous montrons qu'elles sont élevées. Cependant, ces estimations générales ne servent pas la conservation sur le terrain. Pour établir les objectifs de la conservation, il nous faut un système accepté et géré le plus près possible du terrain mais conformément aux standards internationaux, afin d'estimer la biodiversité à de multiples échelles de l'organisation écologique. Le meilleur niveau auquel nous disposons généralement de données complètes est située au rang de l'espèce où nous pouvons appliquer la Liste Rouge de l'UICN pour déterminer les objectifs de la conservation. Nous vérifions dans quelle mesure les niveaux de menace qui pèsent sur les oiseaux reflètent ceux auxquels sont soumis d'autres taxons et montrons que les oiseaux représentent l'un des groupes taxinomiques les moins menacés. La plupart des espèces menacées, et cela quelque soit le groupe taxinomique retenu, sont mieux conservées à travers un réseau de parcs et de réserves protégés et nous pouvons donc prendre en considération les données relatives à leur distribution pour identifier les «Zones d'Importance pour la Biodiversité» (ZIB) qui seront les objectifs de la conservation au niveau du site. Il s'agit d'un dérivé du concept des «Zones d'Importance pour la Conservation des Oiseaux» (ZICO) qui a déjà été retenu sur l'ensemble du continent africain. À partir des données provenant d'Afrique de l'Est et de Madagascar, la plupart des espèces des groupes non aviens semblent être représentées dans les ZICO même si de nombreux autres sites peuvent également être identifiés pour d'autres taxons. Alors que la protection des sites est primordiale pour la conservation de la biodiversité, elle ne sera satisfaisante qu'à condition que les processus écologiques permettant le maintien de ces sites avec ses espèces soient maintenus, jusqu'à envisager des interventions sur l'environnement en considérant des ‘corridors' de conservation de la biodiversité, si nécessaires. Les ornithologues africains peuvent participer au processus d'identification des objectifs de la conservation en incitant leurs collègues dans autres disciples de la zoologie et de la botanique à compiler des données obtenues selon des méthodologies comparables ou encore en participant directement aux études portant sur d'autres groupes taxinomiques mais surtout et avant tout en maintenant la qualité et le niveau des données ornithologiques pour le continent.
Abstract: Biodiversity is facing an extinction crisis, with rates of species loss three orders of magnitude higher than average throughout geological history. However, neither biodiversity nor threats are randomly distributed around the planet, and so it is extremely important to target and prioritize conservation activities to make them as effective as possible in preserving biodiversity. At a global scale, priorities can be set by considering a framework of irreplaceability and vulnerability, from which biodiversity ‘hotspots' and ‘high-biodiversity wilderness areas' can be derived. Recent re-evaluation of these reveals that nine of the world's 34 hotspots and two of five high biodiversity wilderness areas lie in Africa. We assess the extent to which these conservation priorities are also priorities for bird conservation, and show that it is high. However, these global assessments do not inform conservation on the ground. For establishment of conservation targets, we require a system, driven and owned as close to the ground as possible, but following global standards, which assesses biodiversity at multiple scales of ecological organization. The finest scale at which comprehensive data are generally available is the level of the species, where we can use the IUCN Red List to determine targets for conservation. We ask how well levels of threat in birds reflect those in other taxa, and show that birds are one of the least threatened taxonomic groups. Regardless of taxon, most threatened species are best conserved through protecting areas, and so we can use information regarding their distributions to identify Key Biodiversity Areas (KBAs) as targets for site scale conservation. This builds from the concept of Important Bird Areas (IBAs), already applied across Africa. Based on data from East Africa and Madagascar, most species in non-bird groups appear to be represented in IBAs, although numerous additional sites can also be identified for other taxa. While the protection of sites is essential for biodiversity conservation, it will not be sufficient unless we maintain the ecological processes that allow these sites and species to persist, for which landscape interventions through biodiversity conservation ‘corridors' are necessary. African ornithologists can contribute to the process of identifying conservation targets by inspiring colleagues from other zoological and botanical disciplines to compile data in similarly comprehensive ways, by contributing directly to studies of other taxa, and above all by maintaining the flow of high quality ornithological data for the continent.
Ostrich 2007, 78(2): 115–126