Les églises de réveil comme l’un des facteurs des dislocations familiales à Kinshasa

Abstract

Les membres d’une famille, restreinte ou étendue soit-elle, doivent vivre en parfaite harmonie pour la survie de celle-ci, bien qu’une famille en tant qu’arène ne peut pas se dépasser des conflits. Pour affermir les liens familiaux, les églises ont un grand rôle à jouer. Ce rôle consiste à prêcher la Bonne Nouvelle en se focalisant surtout sur l’amour du prochain et le pardon mutuel. Mais contrairement à sa mission première, bon nombre de familles connaissent des dislocations à cause des prophéties qui ont eu domicile dans certaines églises diabolisant certains membres de famille. Ce qui crée parfois la perte de l’estime de soi et la perte d’estime mutuelle entre les membres d’une même famille. C’est le cas de nombre d’enfants qui sont en situation de la rue à cause des prophéties de certains pasteurs qui les ont traités de sorciers conscients ou inconscients. Aussi certaines épouses divorcées d’avec leurs époux les sont devenues, du fait qu’elles ont passé un long moment dans des églises, abandonnant ainsi leurs familles parce qu’elles devraient suivre « une cure » de prière. Il existe également des époux qui ont abandonné leurs familles du fait d’une prophétie. Certains pasteurs vont jusqu’à prôner la séparation d’avec les membres de sa famille biologique pour contracter de nouveaux liens entre les frères et les sœurs en Christ de l’église.

Pour comprendre les conflits causés entre les membres de la parenté, aboutissant souvent à des dislocations familiale, cet article se base des données d’une enquête que nous avons menée dans les communes de Masina et N’Djili à Kinshasa.