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Tiraillement au sein des institutions provinciales de Kinshasa et ses conséquences sur le développement de la province


Gaël Abala Sheta
Meril Matha Bedinel
Rose Mbele Joy

Abstract

L’élection des gouverneurs des provinces intervenue en mai 2019 après celle de 2007 avait suscité des espoirs dans le chef de la population qui vite se sont transformés en déception pour cause de mauvaise gouvernance.


Beaucoup de défis se sont dressés en obstacles dans la marche des provinces compromettant ainsi toute chance de développement. Ces facteurs se sont avérés particulièrement handicapants pour leur progrès.


Sur le plan de la gestion de Kinshasa, l’inefficacité du contrôle parlementaire, le manque de confiance mutuelle et de sens de responsabilités entre le bureau de l’Assemblée et l’exécutif provincial, l’insouciance de la population, etc., se sont avérés être des défis pour son développement.


A titre d’obstacles, il y a lieu de relever la complicité dans le mal des autorités des organes de la province (Président de l’Assemblée et Gouverneur), les conflits entre les deux personnalités, la dynamique majoritaire au sein de l’Assemblée, etc. La dynamique Dyngob, entendez Dynamique Ngobila, l’ensemble des députés provinciaux qui partagent la vision du gouverneur, empêcha toute initiative de contrôle parlementaire ou de destitution du gouverneur, ce qui a constitué un mal qui a détruit la province. De ce fait, l’apport de l’Assemblée provinciale dans la construction de la démocratie et du développement de la province s’est avéré nul ou non perceptible. Il a fallu une dose de conscience et d’éthique de la part des députés et des responsables de l’exécutif provincial pour y espérer un changement. Si bien qu’un contrôle externe des services centraux et la justice joueraient un rôle important pour l’efficacité des institutions des provinces. En cas de conflits, tel qu’il a été observé à Kinshasa au cours de cette législature finissante, l’intervention du Ministre national de l’Intérieur et du Président de la République sont nécessaires.


Abstract

The election of governors in May 2019, following the one in 2017, raised hopes among the population. But hopes soon turned to disappointment. Many challenges and obstacles stood in the way of the provinces, compromising any chance of progress. These factors proved particularly disabling for the province’s development. In terms of the management of Kinshasa, the following challenges were observed : ineffective parliamentary control, lack of mutual trust and sense of responsibility between the assembly bureau and the provincial executive, carelessness on the part of the population, etc. Obstacles include the complicity between the President of the deliberative body and the provincial governor, the conflicts between these two personnalités, and the Ngobila dynamic, or Dyngob for short, which has not allowed the province to build itself. The Dyngob Dynamic, i.e. all the provincial deputies who share the governor’s vision, given that the mandate-holders are provincial ministers and replaced by their députés who are not willing to become unemployed in the event of their defection as a bloc to prevent any control or removal of the governor, is the evil that has destroyed the province. As a result, the Assembly’s contribution to building democracy and development in the province is not perceptible. A dose of conscience and ethics on the part of elected representatives and executive officials is needed to bring about change. So external control and justice can play a role in the efficiency of financial management in the province. In the event of conflict, as is currently the case, the intervention of the Minister of the Interior and the President of the Republic will be a lifesaver for the province.


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eISSN: 2666-6782
print ISSN: 2665-9875