Main Article Content

Couvre-feu ou koboma batu ? Cafouillage pour une survie quotidienne à tout prix pour les malewistes à Kinshasa


Ingrid Mulamba Feza

Abstract

En se fondant sur l’observation au quotidien des habitants de la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, la maladie à coronavirus, surtout les mesures barrières prises par l’autorité publique de concert avec l’équipe de riposte pour la  contrecarrer, perturbent gravement le train de vie habituel des citoyens. Notamment dans le cercle de l’entreprenariat des malewistes1 où l’on se demande s’il s’agit vraiment d’un couvre-feu ou plutôt de l’opération boma mutu c’està-dire une extermination des  gagnepetits ? Ceci nécessite la compréhension de cette posture pourtant protectrice mais interprétée comme irrationnelle par le  commun de mortels à la quête de survie. En effet, au lieu-dit Point-chaud, sur cet espace-marché-bar à Kingabwa, l’un des quartiers de la  Commune de Limete dans la ville de Kinshasa, on entend des commentaires à longueur des journées : Coronavirus, c´est une marque  mystico-religieuse pour couronner la bête « 666 » et surtout pour endormir les esprits faibles. Et pour ce, les femmes, pionnières et  gardiennes de leurs ménages, brisent les mesures barrières pour s’en sortir. On répète à satiété « soki naye koteka te, na kolia l’Etat ? », «  atika biso to débrouiller po mibali misala ekufa », « tika ngai maladi eza te », « virus eza na Gombe na cité te », « ngai naza pembeni ya  moto corona ezela na 21 heures », « couvre-feu to boma moto, pesa nzela na 500 Fc ? »,…


Journal Identifiers


eISSN: 2666-6782
print ISSN: 2665-9875