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Disturbed: Doing deep transformative work – Reflections on social justice work in South African higher education Bouleversé : Faire un travail de transformation profonde – Réflexions sur le travail de justice sociale dans l’enseignement supérieur sud-africain


Bernadette Judith Johnson

Abstract

Alternative dispute resolution, anti-discrimination, anti-bullying, diversity and inclusion in higher education has been the focus of my work over the past four years. Spaces in which I have immersed myself include transformation at the University of the Witwatersrand (Wits) with multiple stakeholders, transformation engagement across the South African higher education system with academics, leaders, and managers and the most recent and perhaps most prominent has been my participation in the University of Cape Town (UCT) Panel which was appointed by its Council at the end of 2022 to investigate governance failures at the university as well as my facilitation engagements in transformation at Stellenbosch University since 2023. These experiences have at times been disruptive, disturbing and about learning “to be comfortable with discomfort”, an idea I discuss elsewhere in ‘Doing transformation: Building transformative practices from the bottom-up’ (Johnson et al., 2024). Consistent with this work, this piece is a reflection about sense-making after a series of interactions of deeply challenging and disturbing yet rewarding experiences. In some ways it takes this work forward by thinking more deeply about going deeper into inter-personal transformative practice beyond the blunt instrument of employment equity. My autoethnographic reflections in this piece are part of my larger body of work on change theory or what we may encounter as activists, professionals, leaders, and managers in doing change. In this article, I consider what doing deep transformative work may entail, what it reveals, how we may come to understand it and what we may consider as tools and ways to engage with our woundedness as expressed within the self, interpersonal relations and systemic relations or, put differently, our engagement with the expressions of the systemic within the self. This work is a reminder that even the most advanced, highly acclaimed, and esteemed colleagues and scholars do not levitate above society, nor do our institutions, as we all carry our humanness and fallibility. It is also a reminder that all scholars are not necessarily leaders. The task however is to confront ourselves in terms of how we can make better contributions in how we lead change. 


La résolution alternative des conflits, la lutte contre la discrimination et le harcèlement, la diversité et l’inclusion dans l’enseignement supérieur ont été au centre de mon travail au cours des quatre dernières années. Les espaces dans lesquels je me suis immergée comprennent le processus de transformation à l’Université de Witwatersrand (Wits) avec de multiples parties prenantes, le travail
de transformation à travers le système d’enseignement supérieur sud-africain avec les membres du corps académique, les dirigeants et les gestionnaires, et plus récemment, et peut-être le plus important, ma participation au Panel de l’Université du Cap (UCT) qui a été nommé par son Conseil à la fin de 2022 pour enquêter sur les échecs de la gouvernance à l’université, ainsi que mon travail de facilitation dans le cadre du processus de transformation à l’Université de Stellenbosch depuis 2023. Ces expériences ont parfois été bouleversantes, dérangeantes et m’ont permis d’apprendre à «être à l’aise avec l’inconfort», une idée que j’aborde ailleurs dans «Doing Transformation : Building Transformative Practices from the Bottom-up». Dans la droite ligne de ce travail, cette pièce est une réflexion sur la manière de donner un sens à une série d’interactions et d’expériences profondément stimulantes et bouleversantes, mais néanmoins gratifiantes. D’une certaine manière, cet article fait progresser ce travail en réfléchissant plus attentivement à une approche plus approfondie de la pratique transformative. Mes réflexions autoethnographiques dans cet article font partie d’un ensemble plus vaste de travaux sur la théorie du changement ou sur ce que nous pouvons rencontrer en tant qu’activistes, professionnels, dirigeants et managers dans le cadre de l’action pour le changement. Dans cet article, j’examine ce que le travail de transformation en profondeur peut impliquer, ce qu’il révèle, comment nous pouvons le comprendre et ce que nous pouvons considérer comme outils et moyens d’aborder notre blessure telle qu’elle s’exprime dans le moi, les relations interpersonnelles et les relations systémiques ou, pour le dire autrement, notre engagement avec les expressions du systémique dans le moi. Ce travail nous rappelle que même les collègues et les chercheurs les plus avancés, les plus acclamés et les plus estimés ne lévitent pas au-dessus de la société, pas plus que nos institutions, car nous portons tous notre part d’humanité et de faillibilité. C’est aussi un rappel que tous les experts et chercheurs ne sont pas nécessairement des leaders. Nous devons cependant nous confronter à la manière dont nous pouvons apporter de meilleures contributions à la conduite du changement. 


Journal Identifiers


eISSN: 2307-6267
print ISSN: 2311-1771