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Contrôle écologique de l'état de fonctionnement de deux stations d'épuration extensive des eaux usées à Cator et Diokoul (Rufisque, Sénégal). Bilan de la situation après six années de fonctionnement sans gestion technique
Abstract
Après 6 années de fonctionnement sans gestion technique, nous avons testé la capacité épuratoire des deux stations d'épuration extensive installées à Castor et Diokoul (Rufisque, Sénégal) en suivant l'évolution de la moyenne de 4 espèces bio indicatrices de pollution le long des bassins d'épuration (Pericoma sp., Eristalis sp., Culex pipiens et Drosophila sp.). A Diokoul, nous avons constaté une réduction progressive de la capacité épuratoire de la station qui s'est traduite par une augmentation de la pollution dans le dernier bassin. Cette tendance, entamée dès le début des observations, s'est poursuivie durant tout le trimestre de l'étude. A Castor, nous avons observé le long des bassins, une évolution en dent de scie du bilan épuratoire. Cette évolution irrégulière a été observée durant tout le trimestre. Globalement, les stations ont un rendement épuratoire extrêmement important. Cependant, une mauvaise répartition spatiale de cette capacité épuratoire entraîne, surtout en fin de traitement, l'apparition d'une pollution de néoformation au niveau des derniers bassins. Ces résultats, confirmés après mesure des paramètres physico-chimiques à partir de quatre échantillons moyens montrent que même après six années de fonctionnement sans gestion techniques, les stations gardent une certaine capacité épuratoire. Cette étude montre également que l'analyse écologique d'une station d'épuration comme moyen de tester la capacité épuratoire d'une station est une alternative intéressante aux mesures souvent coûteuses de paramètres physico-chimiques.
Journal des Sciences Pour l'Ingénieur Vol. 6, 2006: 39-46
Journal des Sciences Pour l'Ingénieur Vol. 6, 2006: 39-46