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La cardiomyopathie dilatee au centre hospitalier Universitaire Tokoin de Lome : A propos de 74 cas hospitalises
Abstract
La cardiomyopathie dilatée est une affection rare mais sévère car source de complications graves et mortelles. Très peu d’études lui ont été consacrées en Afrique noire.
But : Afin d’améliorer la prise en charge, d’éviter l’évolution rapide vers une insuffisance cardiaque réfractaire au traitement, nous avons entrepris cette étude en milieu hospitalier.
Méthode : il s’est agi d’une étude rétrospective et descriptive dans le service de cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire Tokoin de Lomé. Elle a porté sur 74 patients hospitalisés entre janvier 2000 et juin 2008.
Résultats : Les cardiomyopathies dilatées représentent 1,58% des patients hospitalisés dans notre service. La dyspnée est le motif d’hospitalisation le plus fréquent avec 98,7% des cas suivie des précordialgies dans 70,3%. Les oedèmes des membres inférieurs (75,7%), le souffle systolique (97,3%) et le bruit de galop (79,7%) sont les symptômes prédominants. Des râles crépitants bilatéraux pulmonaires sont présents dans 68,9%, associés à un syndrome d’épanchement pleural dans 8,9% des cas. Une hépatomégalie de stase est retrouvée dans 71,6 %, associée à un reflux hépatojugulaire (51,4%) ou à une
turgescence des veines jugulaire (47,3%). A la radiographie du thorax, la cardiomégalie est constante et globale dans la moitié des cas avec un
index cardiothoracique moyen de 0,61. Un épanchement pleural lui est associé dans 6 cas. L’électrocardiogramme de repos a inscrit une tachycardie sinusale dans 28,4%, une arythmie complète par fibrillation atriale dans 16,2%, des troubles de la conduction intraventriculaire dans 27,1% et une hypertrophie du ventricule gauche dans 83,8 % des cas.
L’échocardiographie - doppler a objectivé une dilatation de la cavité ventriculaire gauche avec un syndrome de débit mitral. Des anomalies de la relaxation (16,2%) et de la compliance (29,7%) du ventricule gauche ont été observées. Un épanchement péricardique a été noté dans 8,1% et un thrombus intraventriculaire gauche dans 13,5%. Le traitement médical a fait appel aux diurétiques (85,1%), aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (83,8%) et aux digitaliques (55,4%). Des
antiarythmiques, des antiaggrégants plaquettaires ou des anticoagulants ont été associés. L’évolution a été favorable dans 90,5% des cas alors que 9,5% de nos patients sont décédés.
Conclusion : la cardiomyopathie dilatée est une affection rare et peu documentée dont la prise en charge reste médicale dans nos pays.
Mots-clés : Cardiomyopathies dilatées, Lomé (Togo).
But : Afin d’améliorer la prise en charge, d’éviter l’évolution rapide vers une insuffisance cardiaque réfractaire au traitement, nous avons entrepris cette étude en milieu hospitalier.
Méthode : il s’est agi d’une étude rétrospective et descriptive dans le service de cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire Tokoin de Lomé. Elle a porté sur 74 patients hospitalisés entre janvier 2000 et juin 2008.
Résultats : Les cardiomyopathies dilatées représentent 1,58% des patients hospitalisés dans notre service. La dyspnée est le motif d’hospitalisation le plus fréquent avec 98,7% des cas suivie des précordialgies dans 70,3%. Les oedèmes des membres inférieurs (75,7%), le souffle systolique (97,3%) et le bruit de galop (79,7%) sont les symptômes prédominants. Des râles crépitants bilatéraux pulmonaires sont présents dans 68,9%, associés à un syndrome d’épanchement pleural dans 8,9% des cas. Une hépatomégalie de stase est retrouvée dans 71,6 %, associée à un reflux hépatojugulaire (51,4%) ou à une
turgescence des veines jugulaire (47,3%). A la radiographie du thorax, la cardiomégalie est constante et globale dans la moitié des cas avec un
index cardiothoracique moyen de 0,61. Un épanchement pleural lui est associé dans 6 cas. L’électrocardiogramme de repos a inscrit une tachycardie sinusale dans 28,4%, une arythmie complète par fibrillation atriale dans 16,2%, des troubles de la conduction intraventriculaire dans 27,1% et une hypertrophie du ventricule gauche dans 83,8 % des cas.
L’échocardiographie - doppler a objectivé une dilatation de la cavité ventriculaire gauche avec un syndrome de débit mitral. Des anomalies de la relaxation (16,2%) et de la compliance (29,7%) du ventricule gauche ont été observées. Un épanchement péricardique a été noté dans 8,1% et un thrombus intraventriculaire gauche dans 13,5%. Le traitement médical a fait appel aux diurétiques (85,1%), aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (83,8%) et aux digitaliques (55,4%). Des
antiarythmiques, des antiaggrégants plaquettaires ou des anticoagulants ont été associés. L’évolution a été favorable dans 90,5% des cas alors que 9,5% de nos patients sont décédés.
Conclusion : la cardiomyopathie dilatée est une affection rare et peu documentée dont la prise en charge reste médicale dans nos pays.
Mots-clés : Cardiomyopathies dilatées, Lomé (Togo).