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L’infection urogenitale du bas appareil urinaire de l’adulte Jeune au Chu-Tokoin : Aspectts epidemiologiques et therapeutiques, a propos de 3261 observations
Abstract
De janvier 2006 à décembre 2010, une étude rétrospective et transversale a été menée dans le service d’urologie et tous les services d’hospitalisation adultes de réanimation, des urgences et soins intensifs, de maternité et de laboratoire de microbiologie du CHU – TOKOIN, dans le but de déterminer le taux de prévalence de l’infection uro- génitale du bas appareil urinaire ainsi que des germes responsables, en vue de contribuer à la prise en charge de ces infections par l’élaboration d’un plan d’action de traitement efficace. Cette étude a consisté à faire un inventaire statistique des cas d’infections urogénitales du bas appareil urinaire reçus et traités au CHU de Lomé. Les antécédents médicaux et chirurgicaux des patients, l’identité, comportant l’âge, le sexe et la profession ont été relevés par le médecin du service d’urologie. Les résultats des examens de laboratoires des urines, des prélèvements vaginaux, urétraux ou de pus ont été analysés. En plus des signes cliniques, l’infection urinaire a été confirmée par les résultats de laboratoire des prélèvements urogénitaux. De même, la durée d’hospitalisation, les différents soins reçus
en hospitalisation ou en ambulatoire ont fait l’objet du recueil des données à analyser. Sur le plan épidémiologique, 3261 patients dont 817 hommes et 2444 femmes ont été concernés par l’enquête. Les signes cliniques ont été dominés par les brûlures mictionnelles et les urétrites chez les hommes, avec respectivement 608 cas, soit 74%, et 196 cas, soit 24 %. Chez les femmes, les cystites et les pollakiuries ont été les manifestations les plus représentées avec respectivement 1910 cas et 413 cas soit 78,15% et 16,90%. Les facteurs favorisants de cette infection génito-urinaire ont été, dans les deux sexes, les sondages systématiques nécessaires et inévitables en période périopératoire ou en salle de réanimation, aux soins intensifs ou dans le service des urgences chirurgicales. Les infections urinaires nosocomiales ont été un facteur aggravant chez les femmes à la maternité.La durée d’hospitalisation allait de trois jours à six semaines avec une moyenne de 10,30 jours. Les infections observées ont été le plus souvent le fait de germes du tube digestif, de la flore cutanée, et favorisées par les salles d’hospitalisation vétustes, le manque d’hygiène de la région périnéale et par les souillures du matériel médical mal entretenu.L’ E. Coli et le Staphylocoque Aureus étaient les germes responsables les plus rencontrés dans les deux sexes.
Le traitement utilisé a été à base de produits de la famille des pénicillines G dans 310 cas, de Quinolones dans 213 cas, des aminosides dans 20 cas, des sulfamides dans 18 cas, de céphalosporines dans 27 cas, et
des imidazolés dans 366 cas ; les quinolones ont été associées aux aminosides chez 2307 patients. Les complications ont été traitées efficacement à base d’une association aminosides et quinolones. Les délais de consultation de contrôle ont été variables d’un service de soins à l’autre avec des extrêmes de quinze jours à trois mois après le traitement. 2710 patients ont été revus en consultation de contrôle. Ce fut ces
2710 / 3261 patients qui ont été considérés comme guéris, soit 83,10% des patients infectés. A partir de ces résultats, il a été suggéré un approvisionnement suffisant en matériel médical stérile , le respect des
règles hygiéniques de la part des patients et du personnel soignant, et un système continu d’information, d’éducation et de communication (IEC) sur l’asepsie et l’antisepsie dans les services de soins au CHUTOKOIN.
Mots clés : Infection uro-génitale, étiologie, traitement, prévention, Togo