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Securite fonciere et production maraichere dans les zones urbaines et peri-urbaines : Etude de cas des communes de Cotonou, Seme-Ppodji et Abomey-calavi au Benin.
Abstract
L’urbanisation accroît la demande de consommation des légumes mais la pression foncière qu’elle entraîne affecte le développement du maraîchage urbain et périurbain. Non seulement les maraîchers disposent de faibles superficies mais surtout ils jouissent d’un faible niveau de sécurité foncière. L’estimation d’un modèle de régression a permis d’analyser les facteurs de variation du revenu maraîcher. Le revenu maraîcher varie significativement d’un niveau de sécurité à l’autre et est influencé positivement par le niveau moyen de sécurité foncière. La production maraîchère dans les zones urbaines et périurbaine de Cotonou, Abomey-Calavi et Sèmè-Kpodji semble être une agriculture de luxe car la productivité marginale de la terre (1.040.000 FCFA par ha) est largement inférieure à la rente calculée (2.100.000 à 36.000.000 FCFA par ha). Le système d’irrigation avec forage et tuyaux PVC affecte positivement le revenu maraîcher. Cependant la possession d’une pompe n’affecte pas le revenu maraîcher. En effet, pour le moment les maraîchers disposent assez de main-d’oeuvre pour puiser de l’eau surtout que pour la majorité d’entre eux la superficie est faible et comprise entre 0,001 et 0,15ha. Lesexe de l’exploitant n’influence pas non plus le revenu maraîcher ; il en est de même du niveau d’instruction. Par conséquent, l’appui au maraîchage urbain et péri-urbain n’accentuera pas l’écart entre les hommes et les femmes d’une part et entre lettrés et illétrés d’autre part, ce qui est fort appréciable pour les programmes de redistribution de revenu.