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Tolérance biologique des diurétiques dans les bithérapies fixes chez le sujet noir hypertendu au service de cardiologie de Bouaké (Côte d’Ivoire)
Abstract
Objectifs de l’étude : apprécier la tolérance biologique des diurétiques thiazidique et apparentés en association fixe avec un bloqueur du Système Rénine Angiotensine Aldostérone (SRAA) chez le sujet de race noire et évaluer la pratique des médecins face à cette thérapie hypertensive.
Matériel et méthodes : Une étude transversale à visée descriptive et analytique a été menée de Janvier 2020 à Décembre 2022 en Consultation de Cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire de Bouaké. Elle a porté sur le pourcentage de patients sous une bithérapie fixe associant un diurétique thiazidique ou apparenté associé à un bloqueurs du SRAA chez qui il avait été évalué dans les 12 à 24 mois, le bilan biologique initial et de contrôle. Il a été apprécié par la suite les taux de troubles ioniques (hyponatrémie, hypokaliémie) et métaboliques (hyperuricémie, dyslipidémie, altération de la fonction rénale, dysglycémie) selon le type de diurétique.
Résultats : Au total, 70 dossiers ont été retenus, soit une prévalence de 04,34%. L’âge moyen était de 57,01±12,59 ans. Une prédominance féminine (sex ratio de 0,52) a été observée. Le délai moyen de suivi était de 08,10±05,60 mois. Peu de manifestations fonctionnelles et électrocardiographiques ont été observées. Les principales complications retrouvées étaient cardiaques (47,14%). Elles étaient dominées par une hypertrophie ventriculaire gauche (28,7%) et des troubles rythmiques (11,43%). Les diurétiques les plus utilisés étaient l’Hydrochlorothiazide (47,14%) et l’Indapamide (44,28%). Le paramètre biologique ayant subi une variation significative était la natrémie (p=0,01). Les anomalies biologiques les plus observées étaient l’hyponatrémie (27,14%) et l’hyperuricémie (25,71%). Selon le type de diurétique, l’hyperuricémie était significativement retrouvée dans l’Hydrochlorothiazide (p=0,00) et l’hyperglycémie dans l’Indapamide (p=0,01).
Conclusion : Les troubles ioniques et métaboliques persistent toujours dans les bithérapies fixes comportant un diurétique et un bloqueur du SRAA. Leur surveillance est insuffisante dans notre pratique, même chez le spécialiste.
Objectives of the study: assess the biological tolerance of thiazide and related diuretics in fixed combination with a blocker of the Renin Angiotensin Aldosterone System (RAAS) in black subjects and evaluate the practice of doctors regarding this hypertensive therapy.
Material and methods: A cross- sectional descriptive and analytical study was conducted from January 2020 to December 2022 in Cardiology Department of the Teaching Hospital of Bouake. It focused on the percentage of patients under fixed dual therapy combining thiazide diuretics or thiazide-like diuretic associated with RAAS blockers in whom it had been evaluated within 12 to 24 months, the initial biological and control assessment. It was subsequently assessed the levels of ionic disorders and metabolic according to the type of diuretic.
Results: A total of 70 files were selected, representing a prevalence of 04.34%. The average age was 57.01±12.59 years. A female predominance (sex ratio of 0.52) was observed. The avaerage follow-up time was 08.10±05.60 months. Few functional and electrocardiographic manifestations were observed. The main complications found were cardiac (47.14%). They were dominated by left ventricular hypertrophy (28.7%) and rhythmic disorders (11.43%). The most commonly used diuretics were Hydrochlorothiazide (47.14%) and Indapamide (44.28%). The biological parameter with a significant variation was natremia (p=0.01). The most observed biological abnormalities were hyponatremia (27.14%) and hyperuricemia (25.71%). Depending on the type of diuretic, hyperuricemia was significantly found in Hydrochlorothiazide (p=0.00) and hyperglycemia in Indapamide (p=0.01).
Conclusion: Ionic and metabolic disorders still persist in fixed dual therapies with a diuretic and RAAS blockers. Their monitoring is insufficient in our practice, even in the specialist.