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Le bizutage : Entre violence universitaire et pratiques initiatiques des nouveaux etudiants de l’Universite jean Lorougnon Guede de Daloa
Abstract
La rhétorique de la violence en milieu scolaire et universitaire est récurrente au sein des institutions universitaires africaines ; et la Côte d’Ivoire n’est pas en marge de cette réalité sociale. Le champ d’expérimentation de cette violence est vaste et le bizutage constitue un des aspects les plus anciens dans l’environnement éducatif. La pratique de ce phénomène est perçue comme une pratique initiatique, une forme de socialisation des nouveaux bacheliers découvrant ainsi le monde universitaire. L’objectif de ce papier est donc d’analyser les logiques sociales qui sous-tendent la pratique du bizutage, à l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa. Les données collectées de septembre 2019 à août 2020, auprès de 350 acteurs impliqués directement ou indirectement dans les interactions autour du bizutage permettent de procéder à une sociologie compréhensive de l’action sociale, développée par Max Weber. Il ressort de cette étude, que la violence sociale et l’intégration sociale sont deux facettes d’une même réalité sociale qu’est le bizutage. Ainsi le bizutage restituet-il une diversité de manière de percevoir et d’usages contextualisés d’un phénomène rendant compte de pratiques sociales dans les milieux de socialisation.
English title: Hazing: Between academic violence and initiatory practices of new students at the jean Lorougnon Guede University in Daloa
The rhetoric of violence in school and universities is recurrent within African academic institutions; and Côte d'Ivoire is not on the fringe of this social reality. The experimental field of this violence is huge and hazing is one of the oldest aspects in the educative environment. The practice of this phenomenon is seen as an initiation practice and thus a form of socialization of new graduates discovering the University world. The aim of this paper is to analyze the social logics that underlie the practice of hazing at Jean Lorougnon Guédé University. Data collected from September 2019 to August 2020 from 350 actors involved in interactions around hazing allow for a comprehensive sociology of social action developed by Max Weber. This study shows that social violence and social integration are two facets of the same social reality that is hazing. Hazing, thus, a diversity of ways of perceiving and contextualized uses of a phenomenon that reflects social practices in socialization environments.