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Les bas-fonds, un potentiel rizicole sous exploite dans la sous-prefecture de Daloa


Kouassi Guillaume N’guessan
Koffi Joachim Kotchi
Francine Andromaque Gagne
Aya Hélène Kouame

Abstract

Situé dans le Centre-ouest de la Côte d’Ivoire, Daloa possède de nombreux atouts naturels pour accroître sa production rizicole. Ces atouts se traduisent par la disponibilité de vastes bas-fonds évalués à 5700 hectares dans la souspréfecture par l’Agence locale de l’ADERIZ. En plus d’être arrosé par le fleuve Sassandra et ses affluents (le Lobo, le Davo, la Goré), ces bas-fonds peuvent également compter sur une pluviométrie assez satisfaisante (1700 mm de pluie/an) pour maintenir leur humidité. Cependant, malgré l’existence de ces bas-fonds, qui devraient permettre de garantir l’autosuffisance en riz de sa population, la sous-préfecture de Daloa n’a encore pu se soustraire de la logique d’importation de riz pour l’alimentation de celle-ci. Cette situation paradoxale fonde la présente étude, qui se propose d’analyser les contraintes liées à l’exploitation des bas-fonds pour la riziculture dans la sous-préfecture  de Daloa. Pour ce faire, la méthodologie de travail a concilié la recherche documentaire et une enquête de terrain, qui a pris en compte un échantillon de 213 riziculteurs. Par ailleurs, des entretiens ont été réalisé avec l’ANADER, l’ADERIZ et les associations de riziculteurs. Au terme du traitement des données collectées, il ressort que moins de la moitié des 5700 ha (soit 1500 ha) de bas-fonds sont mis en exploitation. Par ailleurs, les bas-fonds sont peu intégrés au système de production et à l’économie des populations autochtones.  Enfin, ces bas-fonds sont majoritairement exploités selon un système traditionnel, ce qui ne permet pas d’optimiser le niveau de production.


 


English title: Lowlands, an under-exploited rice potential in the sub-prefecture of Daloa


Located in the center-west of the Ivory Coast, Daloa has many natural assets to increase its rice production. These assets are reflected in the availability of vast lowlands valued at 5,700 hectares in the sub-prefecture by the local agency of ADERIZ. In addition to being watered by the Sassandra River and its tributaries (the Lobo, the Davo, the Goré), these lowlands can also count on a fairly satisfactory rainfall (1700 mm of rain / year) to maintain their humidity. However, despite the existence of these lowlands, which should make it possible to guarantee self-sufficiency in rice for its population, the subprefecture of Daloa has not yet been able to avoid the logic of importing rice for the power supply thereof. This paradoxical situation is the basis of this study, which aims to analyze the constraints linked to the exploitation of lowlands for rice cultivation in the sub-prefecture of Daloa. To do this, the  work methodology reconciled documentary research and a field survey, which took into account a sample of 213 rice farmers. In addition, interviews were carried out with ANADER, ADERIZ and rice farmers associations. At the end of the processing of the data collected, it emerges that less than half of the 5,700 ha (or 1,500 ha) of lowlands are put into operation. In addition, the lowlands are poorly integrated into the production system and the economy of the indigenous populations. Finally, these lowlands are mainly exploited according to a traditional system, which does not allow the level of production to be optimized.


 


Journal Identifiers


eISSN: 2413-354X
print ISSN: 1727-8651