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Le sport Gabonais entre integration et inegalite Le sport Gabonais entre integration et inegalite
Abstract
Le sport souvent définit comme un référent de socialisation, dans la mesure où il permet aux différentes classes sociales de se retrouver et de partager un même idéal sportif - sans rejet ni discrimination de langue, de culture et de personnalité, se révèle être également un moyen par lequel certains sportifs arrivent à se particulariser par l’utilisation de « la sorcellerie sportive ».
Cet article analyse et interprète les modifications comportementales des sportifs gabonais avides d’argent et de gloire. La problématique de cet article tourne autour de la pratique sorcellaire du sport au Gabon. Cette pratique qui modifie le comportement des sportifs sur les aires de jeux n’est pas à envisager ni comme une simple représentation personnelle issue de l’expérience subjective du sportif, non plus comme le résultat d’une simulation, mais d’abord comme le résultat d’une relation entre la tradition et la postmodernité.
L’observation participante de la pratique sportive au Gabon laisse apparaître que cette dernière, loin de fédérer uniquement les sportifs, il crée également des discriminations et des inégalités au sein même des fédérations, associations et clubs, entre les sportifs utilisant de la sorcellerie/fétiche pour « briller » au sein du Staff et ceux qui naturellement croient en leurs performances et potentiel physique. L’article propose ainsi une réflexion sur l’état mental, psychique, physique et social des sportifs gabonais et les représentations qu’ils se font du monde et du sport.
ABSTRACT
Sport is often defined as a reference for socialisation, in so far as it allows different social classes to come together and share the same sporting ideal -without rejection or discrimination of language, culture and personality, It also proves to be a means by which some sportsmen manage to distinguish themselves by the use of «sports witchcraft».
This article analyses and interprets the behavioural changes of Gabonese sportsmen who are hungry for money and fame. The problem of this article revolves around the sorcery of sport in Gabon. This practice which modifies the behaviour of sportsmen on the playgrounds is not to be considered either as a simple personal representation from the subjective experience of the sportsman, nor as the result of a simulation, but first as the result of a relationship between tradition and postmodernity.
The participating observation of the sport practice in Gabon reveals that the latter, far from federating only sportsmen, also creates discrimination and inequalities within the very federations, associations and clubs, between athletes using witchcraft/fetish to “shine” within the Staff and those who naturally believe in their performance and physical potential. The article thus proposes a reflection on the mental, psychic, physical and social state of Gabonese sportsmen and the representations they make of the world and sport.