Main Article Content
Réponse clinique et immunologique à 12 mois chez des patients infectés par le VIH en fonction du statut vis-à- vis de l’infection par l’hépatite B au chu Sylvanus Olympio de Lomé, Togo
Abstract
Introduction : L’infection par le virus de l’hépatite B (VHB) est fréquente chez les personnes vivant avec le VIH et pourrait influencer sa réponse au traitement antirétroviral (TARV). Aucune donnée n’est disponible au Togo sur l’impact du VHB sur le VIH. L’objectif était de comparer après 12 mois de TARV, la réponse clinique et immunologique des patients infectés par le VIH en fonction du VHB. Méthodes : Une cohorte prospective a été mise en place au service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT) du CHU Sylvanus Olympio à Lomé (Togo). Tous les patients infectés par le VIH, naïfs, éligibles au TARV selon les critères nationaux, ont été enrôlés et dépistés pour le VHB (Determine, alere) après leur consentement. L’échec thérapeutique a été défini par la survenue d’un décès, ou d’un gain de CD4 inférieur à 50 cellules/mm3 au cours des six premiers mois ou inférieur à 100 cellules/mm3 au cours des 12 premiers mois de TARV. Une régression logistique et un modèle de Cox ont été réalisés pour rechercher les facteurs associés à l’infection par le VHB et à l’échec thérapeutique.
Résultats : Au total, 357 patients ont été inclus. Leur âge médian était de 39 ans [32-46
ans], 66% étaient des femmes et 43% étaient au stade clinique 3 ou 4. Le taux médian de CD4 était de 158 cellules/mm3 [83-295]. La prévalence du VHB (AgHBs positif) était de 9,2% (IC95% : 6,4-12,7). La majorité des patients infectés par le VHB (82%) ont reçu du Ténofovir contre 51% des patients non infectés par le VHB. Au cours des 12 premiers
mois de TARV, 15 (4,2%) des patients sont décédés et 88 étaient en échec
immunologique. Le gain médian de taux de CD4 était de de 148 cellules/mm3 [EIQ: 73- 256] après 12 mois de TARV. En analyse multivariée, un taux d’ALAT supérieur à 50 UI/L (RCa : 2,70 ; IC 95% 1,11-6,12) était le seul facteur associé à l’infection par le VHB et l’échec thérapeutique n’était pas statistiquement différent entre les patients co-infectés VIH-VHB et les mono-infectés VIH (HRa=1,02, IC 95% 0,47-2,24).Conclusion : Après 12 mois de TARV, le VHB ne semble pas influencer de façon statistiquement significative la réponse clinique et immunologique chez les patients infectés par le VIH sous TARV à base de Ténofovir principalement. Ces résultats préliminaires doivent être confirmés à long terme, sur un plus grand échantillon et avec des données virologiques.
Mots-clés : VIH, Hépatite virale B, réponse immuno-clinique, Togo.