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Pecheries maritimes artisanales Togolaises : analyse des debarquements et de la valeur commerciale des captures
Abstract
Description du sujet : La connaissance scientifique de la pression des pêcheries artisanales sur les ressources marines togolaises s’avère nécessaire pour toute action de gestion des pêches. La présente étude aborde le sujet par l’analyse des captures et
leur valeur commerciale. L’objectif est de déterminer les espèces marines d’importance commerciale de ces pêcheries en vue d’une gestion plus efficace.
Méthodologie: La collecte et le traitement des données sur les indicateurs tels que l’effort de pêche, la CPUE et les prix de vente au débarquement s’effectue suivant un plan d’échantillonnage basé sur le programme informatique dénommé "Approche des règles et techniques pour le suivi statistique des pêches (Artfish)"de la FAO. Les données sur le mareyage et la commercialisation des produits de pêche transformés sont collectées auprès des acteurs de la filière halieutique et analysées à l’aide de l’ACP et de l’AFC sous le logiciel R.
Résultats : Les pêcheries togolaises, avec 8240 pêcheurs marins artisans, 7 types d’engins et un effort moyen annuel de 40946 jours/pirogue, produisent 19627 tonnes d’une valeur brute au débarquement de 5,314 milliards de f CFA. La part des captures de la senne tournante (ST) est de 83,18% ; la senne de plage (SP) de 7,16%; des 4 types de filets maillants de 9,20% et la ligne de 0,46%. Les proportions des captures des principales espèces varient de 1,03% pour les Exocoetidae à 31,26% pour les E. encrasicolus ; elles sont de 16,54% pour les S. aurita et de 5,56% pour les B. auritus. La part de la valeur commerciale au débarquement est pour l’E. encrasicolus de 16,02% et pour les S. aurita de 8,97%. La plus forte valeur commerciale des produits transformés revient à S. aurita avec 6375fCFA.kg-1 et à E. encrasicolus 4125 FCFA.kg-1 soit au moins 1,3 fois supérieure à celle des poissons démersaux, dits poisson de "luxe".
Conclusion et application : Les pêcheries de la ST et, dans une moindre mesure, la SP exerceraient plus de pressions sur les espèces exploitées. Les E. encrasicolus, S. aurita et B. auritus seraient les espèces d’importance commerciale qui peuvent servir d’espèces "point d’entrée" à l’aménagement des pêcheries. Mais, la connaissance des interactions bioécologiques des espèces exploitées s’avère nécessaire afin d’apprécier le rôle trophique de chacune d’elles et l’état d’exploitation de leur stock dans les eaux marines togolaises.
Mots clés : Espèces, importance commerciale, pêcheries maritimes artisanales, Togo.