Main Article Content

Que prescrire dans les candidoses vaginales au Togo ? What do we prescribe in vaginal candidiasis in Togo?


YM Agbo
A Kpotsra
AM Dorkendo
HD Dogbe
S Tigossou
K Agbo

Abstract

Objectifs : En vue de proposer une première orientation thérapeutique aux prescripteurs pour une meilleure prise en charge des candidoses vaginales au Togo, nous avons étudié le profil de sensibilité aux antifongiques courants des souches de Candida spp responsables de ces infections.
Matériel et méthodes : Une étude transversale descriptive a été menée à partir d’exsudats vaginaux soumis à un examen mycologique. Après examen direct, les échantillons indiqués étaient mis en culture sur gélose de Sabourand-Chloramphénicol. Après 24h d’incubation à 37°C, les colonies de levures étaient soumises au test de blastèse pour identification. Un test de sensibilité aux antifongiques était ensuite réalisé sur gélose Casitone. La mesure du diamètre d’inhibition a permis de déterminer les profils de sensibilité des souches isolées.
Résultats : Au total 268 souches de Candida spp ont été isolées. C. albicans a été l’espèce la plus fréquemment retrouvée (57,5%). La totalité des souches isolées étaient sensibles à l’Amphotéricine B et à la Nystatine. Pour les imidazolés, les souches de C. albicans avaient une sensibilité allant de 57,8 à 92,2%. Tandis que les souches non-albicans ont montré une sensibilité plus faible allant de 36 à 77,2%.
Conclusion : Parmi les antifongiques couramment utilisés dans le traitement des candidoses vaginales, l’Amphotéricine B et la Nystatine ont montré une excellente sensibilité. Le Ketoconazole et l’Econazole peuvent être des alternatives fiables alors que le Clotrimazole et le Miconazole ne devraient pas être recommandés. Une identification précise et la détermination du profil de sensibilité est nécessaire en cas d’échec du traitement ou d’infections récurrentes.

Mots clés : Candidose vaginale, antifongiques, sensibilité, Togo.

ABSTRACT

Objectives: in the aim to propose a first therapeutic orientation to prescribers for a better treatment of vaginal candidiasis in Togo, we studied the profile of susceptibility to current antifungal drugs of strains of Candida spp responsible for these infections.
Material and methods: a descriptive transverse survey has been led from vaginal secretions submitted to a mycologic exam. After direct exam, indicated samples were put in culture on Sabourand-Chloramphénicol agar. After 24h incubation at 37°C, the colonies of yeasts were submitted to filamentation test in serum for identification. A test of susceptibility to antifungal drugs was achieved on Casitone agar. The measurement of the inhibition diameter permitted to determine profiles of susceptibility of isolated strains.
Results: a total of 268 strains of Candida spp have been isolated. C. albicans was the more frequently isolated species (57.5%). All the isolated strains were susceptible to Amphotéricine B and Nystatine. For imidazoles derivatives, C. albicans strains had a susceptibility range from 57.8 to 92.2%, while non-albicans strains showed a weaker susceptibility range from 36 to 77.2%.
Conclusion: Among the antifungal drugs currently used for treatment of vaginal candidiasis, Amphotéricine B and the Nystatine showed an excellent activity. Ketoconazole and Econazole can be reliable alternative, whereas Clotrimazole and Miconazole should not be recommended. A precise identification and the determination of susceptibility profile is necessary in case of treatment failure or recurrent infections.

Keywords: Vaginal Candidiasis, antifungal drugs, susceptibility, Togo.


Journal Identifiers


eISSN: 2413-354X
print ISSN: 1727-8651