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Le paludisme grave chez l’enfant a l’hôpital regional d’enfants yendoube de dapaong (Togo)


T Guedehoussou
K Amoussou
SK Koffi
A Vovor
AD Agbere
DY Atakouma
K Tatagan-Agbi

Abstract

Introduction: Le paludisme constitue l’une des principales affections les plus meurtrières chez les enfants dans les pays intertropicaux. En milieu rural au Togo, l’insuffisance du plateau technique et des difficultés d’organisation des soins rendent difficile la prise en charge des cas. Il pose ainsi un problème de diagnostic précoce, d’une prise en charge correcte et urgente et aussi de sa prévention dans les communautés et les ménages.
Objectifs: Par cette étude, nous avons voulu évaluer l’ampleur du problème et la prise en charge de la forme grave du paludisme dans l’Unité de Réanimation Pédiatrique de l’hôpital d’enfant Yendoubé de Dapaong au Togo.
Patients et méthode: Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur le dossier d’hospitalisation des enfants admis du 01 juillet au 31 décembre 2007 à l’hôpital d’enfants Yendoubé de Dapaong. Etait inclus dans l’étude tout enfant ayant présenté une GE positif associé à au moins un signe de gravité du paludisme.
Résultats: Au total 3998 enfants étaient hospitalisés dont 2737 (68,46%) pour paludisme grave parmi lesquels 587 ont fait objet de notre étude soit 29.36% des hospitalisations. Neuf enfants sur dix (90%) étaient âgés 6 à 59 mois dont 65,59% entre 6mois et 23 mois ; extrêmes 1mois et 15ans, moyenne 5ans 9mois. La sexe ratio est de 0,89. Au total, 35% des enfants étaient évacués des centres périphériques. Les principaux signes ayant motivé les d’hospitalisations ont été anémie sévère (75,50%), détresse respiratoire (21,5%), troubles neurologiques (20,5%), et hémoglobinurie (5%). Les formes les plus fréquentes sont anémique (71.55%), neurologique (14,65%) et hypoglycémique (10%). Les médicaments les plus utilisés étaient l’artéméther (96%) les sels de quinine (4%). 42,22% des enfants étaient transfusés et 90,29% étaient supplémentés en fer et acide folique. Le traitement de l’hypoglycémie a été réalisé pour 9,03% des enfants. L’évolution était favorable dans 83,60% des cas. Le taux de mortalité était de 10,90%. Les principales causes de décès étaient l’anémie (41.2%), les troubles neurologiques (25%) et les trouble métaboliques (17.2%).
Conclusion: Cette étude montre clairement que les paludismes graves demeurent une affection très fréquente et très létales en milieu rural au Togo et qu’il est possible d’améliorer son pronostic en augmentant la qualité technique de la prise en charge des enfants dans le service et en mettant à disposition des soignants dans les centres de santé périphériques de la région des moyens de prise en charge simple.

Mots Cles : Paludisme grave, enfants, prise en charge, prévention, Togo.


Journal Identifiers


eISSN: 2413-354X
print ISSN: 1727-8651