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Les morsures de serpent en milieux pédiatriques à l’hôpital de l’Ordre Souverain de Malte d’Elavagnon au Togo,
Abstract
Objectifs: Décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des envenimations ophidiennes chez les enfants
Méthode: Nous avons étudié rétrospectivement les dossiers des enfants âgés de 0 à 15 ans traités pour morsure de serpents sur la période du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2010. Le diagnostic de morsure a été posé sur la présence d’une trace ponctiforme de crochet, la découverte du serpent mordeur, la présence d’un ophidisme (oedème plus signes généraux et fonctionnels). L’ensemble des patients a reçu 1 ou plusieurs doses de sérum antivenimeux (FAV-Afrique) actif sur les espèces Bitis, Echis, Naja et Dendroaspis de Sanofi Pasteur couplé au besoin d’un traitement symptomatique.
Résultats: Un total de 56 dossiers de patients (sex-ratio 1,6; âge moyen = 9,36 ± 3,66 ans) ont été colligés sur 2706 admissions. Ce qui représente une fréquence de 2,2%. Les morsures étaient occasionnées par les viperidae 58,7%, suivi des elapidae 5,4% et non identifiés 35,7%. Les activités champêtres ont constitué la circonstance majeure des morsures dans 58,9% des cas suivi de la chasse 21,4% des cas. Sur le plan clinique, le délai médian de prise en charge était de 6 heures avec des extrêmes de 1 et 120 heures. Les sièges des morsures se trouvaient aux membres inférieurs dans plus de 57% des cas. Un syndrome local fait d’oedème et de douleurs était présent dans 87,7% des cas et un syndrome hémorragique a été observé chez 35,7% des cas. Dix-sept patients (30,4%) avaient reçu un traitement traditionnel avant l’admission. L’ensemble des patients a reçu au moins une ampoule du sérum antivenimeux et la létalité était de 3,6%.
Conclusion: Les envenimations ophidiennes chez l’enfant dans nos milieux, constituent un accident fréquent et la gravité est corrélée avec le retard de prise en charge.
Mots clés : Envenimation, serpent, enfants, Togo