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Déterminants sociaux de la santé cardiovasculaire chez les femmes oranaises (Etude ISOR) [Social determinants of cardiovascular health among Oranese women (ISOR Study)]


Leila Houti
Imane Hamani-Medjaou
Hadjira Ouhaibi-Djellouli
Sara Aicha Lardjam-Hetraf4
Sounia Mediene Benchekor

Abstract

Résumé
Introduction - Les maladies cardiovasculaires qui sont liées aux changements apparus
dans le mode de vie, constituent la première cause de mortalité dans le monde. En
parallèle, il apparait que ces maladies sont associées à des déterminants socioculturels et qu’il existe des gradients de risque en fonction du niveau socio-économique.
D’autre part, le risque est inégal dans les deux sexes. L’objectif de ce travail est
d’évaluer la santé cardiovasculaire des femmes oranaises.
Matériels et méthodes - Une étude transversale a été menée entre 2007 et 2009,
sur un échantillon de 787 sujets, dont 409 femmes, âgés de 30 à 64 ans. Les sujets,
tirés au sort au hasard dans la liste des assurés résidant dans la ville d’Oran, ont
participé à une enquête clinique, anthropométrique et biologique. La santé cardiovasculaire a été évaluée sur les facteurs de risque suivants : obésité corporelle et
abdominale, diabète, hypertension artérielle, augmentation des graisses du sang et
syndrome métabolique défini selon le critère NCEP-ATPIII.
Résultats - Il apparait que 44% des femmes n’ont pas de niveau d’éducation ou sont
de niveau primaire, et que 62% d’entre elles n’exercent pas d’activité professionnelle. Au total, 79% d’entre elles ont une activité physique quotidienne faible voire
nulle, 32,5% sont obèses, 19,6% sont hypertendues et 9,7% sont diabétiques. Il apparait finalement que 25,9% des femmes présentent un risque de maladies cardio-vasculaires. Ce risque est multiplié par 2 chez les femmes sans emploi. Les femmes ayant
un niveau d’éducation élevé (universitaire ou professionnel) sont mieux protégées.


Conclusion - Nonobstant les actions de prévention générale portant sur l’activité physique et une alimentation saine, il devient évident que la promotion de la situation des
femmes par l’éducation et l’accès à l’emploi contribuera à améliorer leur santé.


 


Abstract
Introduction - Cardiovascular diseases, which are related to changes in lifestyle, are
the leading cause of death in the world. At the same time, it appears that these diseases are associated with socio-cultural determinants and there are risk gradients
depending on the socio-economic level. On the other hand, the risk is unequal in both
genders. The objective of this study is to evaluate the cardiovascular health among
women in Oran.
Patients and methods - A cross-sectional study was carried out between 2007 and
2009, on a sample of 787 subjects, including 409 women, aged 30-64 years. The subjects, randomly selected from the list of insured persons residing in Oran city, participated in a clinical, anthropometric and biological survey. Cardiovascular health
was assessed on the following risk factors: body and abdominal obesity, diabetes, high
blood pressure, increased blood fats and metabolic syndrome defined according to the
NCEP-ATPIII criteria.
Results - It appears that 44% of women are uneducated or of primary level and 62%
are unemployed. A total of 79% had low or no daily physical activity, 32.5% were obese,
19.6% were hypertensive, and 9.7% had diabetes. Finally, it appears also that 30% of
women are at risk of cardiovascular disease. This risk is increased two fold higher in
unemployed women. Women with a high level of education (academic or professional)
are better protected than women with low level of education .
Conclusion - Notwithstanding the general preventive actions on physical activity and
balanced diet, it becomes clear that promoting women’s status through education and
access to employment will help to improve their health.


Journal Identifiers


eISSN: 2602-6511
print ISSN: 2571-9874