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Etat de connaissance des tiques et des maladies transmises dans les systèmes de production de bovins viande au Cameroun, Afrique Centrale


Hamidou Hayatou
Fatima Ezzahra Amarir
Mohammed Bouslikhane
Abdelkbir Rhalem
Julius Awah-Ndukum
Félix Meutchieye

Abstract

Cette étude visait à évaluer le niveau de connaissance des parties prenantes concernant les tiques et les maladies transmises par les tiques dans le secteur de la production de viande bovine en zone tropicale humide. A cet effet, 125 éleveurs ont été identifiés et interrogés dans 3 départements des différentes zones agro-écologiques ainsi que les personnels administratifs du ministère en charge de l’élevage. Les résultats obtenus montrent que les éleveurs de bovins sont majoritairement de sexe masculin (92 %) et ont une meilleure connaissance des tiques (89,6 %). Ces éleveurs sont âgés de plus de 50 ans (42,4%), sans instruction formelle (46,4%) pratiquant un système d’élevage extensif (70,4%). Les animaux sont énéralement abreuvés (87,2%) et suivis au plan vétérinaire de manière régulière (53,6%). La plupart des éleveurs ont une bonne connaissance des tiques (96%), de leur régime alimentaire (92,8%) et de leur localisation ; cependant ils ont une connaissance moyenne du rôle des tiques comme vecteurs de maladies chez les animaux (53,6%) et les humains. Les principales contraintes à la production sont le vol (46,4%), les coûts d’aliments et d’intrants vétérinaires (21,6%). Les traitements classiques sont utilisés ainsi que les pratiques ethnovétérinaires avec une place plus importante pour l’association des deux (67,2%). Il est apparu une dépendance entre la connaissance des tiques, la localité, les méthodes de contrôle et de traitement. L’impact économique était important en termes de perte de poids, de baisse de la production de viande et de lait (95,2%). Les connaissances endogènes rassemblées ouvrent des perspectives relativement au choix des ressources génétiques bovines adaptées aux pressions parasitaires en contexte camerounais.


This study aims at assessing the local knowledge of ticks and tick-borne diseases in the beef production sector in the humid tropics. For this purpose, 125 cattle keepers were sampled and interviewed in 3
divisions of the different agro ecological regions as well as the administrative staff of the ministry in charge of livestock. The results show that among cattle keepers, men were the majority (92%) and that they had better knowledge of ticks (89.6%). These keepers were over 50 years old (42.4%), without formal education (46.4%) and practicing an extensive husbandry system (70.4%). Animals were usually dipped into anti-tick medicies (87.2%) with fairly regular veterinary monitoring (53.6%). Majority of keepers had a good knowledge of ticks (96%), their feeding habits (92.8%) and their anatomic location preference but had an average knowledge of the role of ticks as diseases’ vectors in animals (53.6%) and humans. The main production constraints faced by respondents were theft (46.4%), feeds’ access and veterinary inputs (21.6%). Classical medicines were used as well as ethnoveterinary approaches with important place for the combination of both (67.2%). There is dependence between the knowledge of ticks, the locality, the methods of control and treatment. The economic impact is significant in terms of weight loss, lower production of meat and milk (95.2%). Indigenous knowledge gathered in this study open the way to better understanding of genetic resources adapted choice in the current production system.


Journal Identifiers


eISSN: 2617-3948
print ISSN: 2617-393X