Main Article Content
Déterminants de la vitesse d'ajustement des taux d'intérêt débiteurs des banques commerciales au BURKINA FASO
Abstract
Objectif : cet article analyse les principaux déterminants de la vitesse d’ajustement des taux d’intérêt débiteurs des banques commerciales au Burkina Faso.
Méthodologie : une méthode économétrique basée sur la technique de cointégration et l’estimation d’un modèle « Autoregressive Distributed Lag » (ARDL) à correction d’erreur a été adoptée. L’échantillon comprend 73 observations (de septembre 2010 à septembre 2016).
Résultats : Les résultats montrent que d’une part, la vitesse d’ajustement des taux débiteurs (32,63%) est lente au Burkina et d’autre part, le taux d’injection de liquidité par appel d’offre et l’inflation sont les principaux déterminants de cette vitesse d’ajustement des taux débiteurs alors qu’à court terme ce sont les coûts d’exploitation et la volatilité des taux.
Originalité / pertinence : L’intérêt de cette recherche réside dans le fait qu’une bonne compréhension des mécanismes de transmission des taux d’intérêt implique une plus grande efficacité de la politique monétaire au secteur réel. De plus, le cas spécifique du Burkina Faso est étudié avec une méthodologie économétrique mieux adaptée. Ce qui a permis de recommander la création d’un environnement règlementaire propice, capable de stimuler les taux débiteurs des banques commerciales à la baisse afin de faciliter l’accès aux crédits.
English title: Determinants of adjustment speed of commercial banks' lending rates in BURKINA FASO
Objective: This paper analyzes the main determinants of the speed of adjustment of commercial banks' lending rates in Burkina Faso.
Methodology: An econometric method based on the cointegration technique and the estimation of an error-correction Autoregressive Distributed Lag (ARDL) model was adopted. The sample consists of 73 observations (from September 2010 to September 2016).
Results: The results show that, on the one hand, the speed of adjustment of lending rates (32.63%) is slow in Burkina and, on the other hand, the rate of injection of liquidity through tenders and inflation are the main determinants of this speed of adjustment of lending rates, while in the short term it is the operating costs and the volatility of rates.
Originality/relevance: The interest of this research lies in the fact that a good understanding of the mechanisms of interest rate transmission implies a greater effectiveness of monetary policy in the real sector. Moreover, the specific case of Burkina Faso is studied with a better adapted econometric methodology. This has allowed us to recommend the creation of a favorable regulatory environment, capable of stimulating commercial banks' lending rates downwards in order to facilitate access to credit.