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Épidémiologie de la bilharziose urinaire et des geohelminthiases chez les jeunes scolaires des zones lacustres de la commune de So-Ava, sud-Bénin
Abstract
Objectif : Dans les zones intertropicales, les infestations par Schistosoma haematobium et autres espèces d’helminthes sont très répandues et le Bénin ne fait pas exception. Cette étude a pour objectif d’évaluer le statut épidémiologique de la Bilharziose urogénitale et des géohelminthiases chez les enfants d’âge scolaire de la commune de Sô-Ava, Département de l’Atlantique dans le Sud-Bénin.
Méthodologie et Résultats : Le matériel biologique est composé d'urines et de selles provenant de jeunes écoliers âgés de 4 à 8 ans et scolarisés dans les Ecoles Primaires Publiques de Sô-Tchanhoué village, Sô- Tchanhoué Quartier et de Sô-Zounko de la commune de Sô-Ava. Les trois sites de prospection font partie de la commune de Sô-Ava. Six cent quatre échantillons d'urine ont été examinés par la technique de filtration et 363 échantillons de selles examinées par la technique de Kato-Katz. Les résultats d'analyse des urines révèlent les prévalences respectives à S. haematobium de 22,22% (N=153) ; 21,43% (N=182) et 46,47% (N=269) dans les trois villages pour une prévalence globale de 32,78% (N= 604) avec autant de garçons que de filles infestés et les enfants de 7 à 8 ans constituent la tranche d’âge la plus touchée. Les résultats d'analyse des selles révèlent trois espèces d'helminthes avec une prévalence globale de 12,12% (N=44) de personnes infestées par au moins un des trois parasites Ascaris lumbricoides, Trichuris trichiura et Enterobius vermicularis. Aucun oeuf de S. mansoni n’a été observé dans les selles. Les résultats montrent enfin que les charges parasitaires de S. haematobium et des géohelminthes étaient plus importantes chez les enfants de 7 à 8 ans, en particulier chez les garçons. Les prospections malacologiques ont été réalisées afin d’évaluer la diversité malacologique et déterminer les mollusques impliqués dans la transmission des schistosomes. Trois espèces de mollusques connues comme hôtes intermédiaires de schistosomes ont été collectées Bulinus forskalii, B. globosus et B. truncatus.
Conclusion : Cette étude a permis d’évaluer le niveau d’endémicité de la bilharziose urogénitale et des géohelminthes au niveau des populations humaines de cette zone lacustre et permet d’envisager les moyens adéquats pour le contrôle de ces parasitoses.
Mots clés : Schistosoma haematobium, Géohelminthes, Sô-Ava, Sud-Bénin, Epidémiologie.