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Essences végétales et techniques de restauration des zones d’érosion (dongas) du Parc W et de sa périphérie à Karimama (Nord-Bénin)
Abstract
Objectif : Cette étude examine les meilleures espèces végétales et les techniques d’aménagement et de conservation des eaux et sols (CES) utilisables pour élaborer les meilleures stratégies de réhabilitation des écosystèmes soudano-sahéliens dégradés au Nord-Bénin.
Méthodologie et résultats : Pendant 105 jours, un essai multifactoriel a été exécuté suivant un dispositif Split plot à trois facteurs en trois répétitions: 5 espèces (Khaya senegalensis (Caïlcédrat), Jatropha curcas (Pourghère), Moringa oleifera (Pois quenique), Parkia biglobosa (Néré), Balanites aegyptiaca (Dattier du désert)) choisies suivant leur valeur économique et socioculturelle, cultivées sous trois traitements définis par deux techniques CES (le Zaï, la demi-lune) et leur témoin sur dans les dongas et sur les versants. Après quatorze semaines, les taux de survie sont plus élevés sur le versant (88,9% versus 74,8 %) avec la plus forte chez Jatropha curcas. Ce taux est le plus élevé chez Balanites aegyptiaca dans le donga (88,9%) et plus faible sur versant (68,5%). La vitesse de croissance en diamètre, plus faible chez Parkia biglobosa est plus élevée chez Jatropha curcas (0,34 versus 1,62 mm/semaine). La vitesse de croissance en hauteur varie entre 1,69 et 4,51 mm.sem.-1 avec la valeur la plus élevée chez Balanites aegyptiaca (4,51 mm.sem-1).
Conclusions et applications : Jatropha curcas et Balanites aegyptiaca croissent plus vite en diamètre et en hauteur au stade juvénile dans les demi-lunes et le Zaï aussi bien sur dongas que sur versants. Parmi les techniques d’aménagement et de conservation des eaux et sols testées, seul le zaï est facilement réalisable au niveau paysan. Ces plantes bioénergétique et fruitière sauvage déjà domestiquées pour leurs contributions substantielles au revenu et bien être socioculturel des paysans, conviendraient dans une large mesure à l’élaboration de stratégies durables de restauration des zones soudano-sahéliennes dégradées. Toutefois, des données de saison sèche aideront à conclure définitivement sur le long terme.
Mots clés: Espèces ligneuses, Erosion, Donga, Zaï, Demi-lune, Parc National du W