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Diagnostic des lésions étiologiques de l’infertilité secondaire à Cotonou : rôle de l’hystérosalpingographie et de l’échographie pelvienne
Abstract
Objectif : L’infertilité est une préoccupation du couple et de la famille en milieu africain. Le but de cette étude est d’améliorer la prise en charge des femmes présentant une infertilité secondaire au Bénin.
Méthodologie et résultats : Il s’est agi d’une étude descriptive de type transversal. Elle a porté sur 110 femmes béninoises venues au Centre National Hospitalier et Universitaire et au Centre Autonome de Radiologie pour la réalisation des examens d’hystérosalpingographie et/ou d’échographie pelvienne, dans le cadre de l’exploration d’une infertilité secondaire. La collecte des données a nécessité des fiches d’enquête qui ont permis de recueillir les renseignements concernant les caractéristiques sociodémographiques et épidémiologiques de ces femmes d’une part, et les résultats des différentes explorations effectuées d’autre part. L’âge moyen des femmes est de 33,7 ± 5,6 ans. Les primigestes et secondigestes (58,2%), ainsi que les nullipares et primipares (76,4%) sont les plus représentées. A l’hystérosalpingographie, les lésions utérines les plus décelées sont les myomes utérins dans 71,4 % des cas suivis des synéchies dans 22,8%, tandis que les lésions tubaires les plus représentées sont les obstructions tubaires bilatérales avec un pourcentage de 45,9%. A l’échographie pelvienne, les myomes sont les plus représentés avec un pourcentage de 94,6%, et une prédominance des myomes interstitiels dans 54,1% des cas. Avec un pourcentage de 63,3%, les dystrophies ovariennes micropolykystiques sont les lésions ovariennes les plus décelées.
Conclusion et application : Si l’hystérosalpingographie et l’échographie pelvienne permettent toutes de poser le diagnostic du myome utérin, l’échographie pelvienne en précise le siège par rapport aux tuniques de l’utérus, ainsi que les mesures. Par ailleurs, lors de l’exploration de l’infertilité secondaire, l’HSG permet de déceler les lésions tubaires tandis que l’échographie pelvienne dépiste les lésions ovariennes. Il en ressort donc que ces deux explorations apportent de façon complémentaire, le diagnostic des lésions étiologiques dans la prise en charge de l’infertilité secondaire féminine.
Mots-clés : Infertilité secondaire, étiologie, hystérosalpingographie, échographie pelvienne.