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Composition chimique, dégradabilité in sacco et produits de fermentation in vitro de la fétuque élevée (Festuca arundinacea
Abstract
Objectifs : En vue d’une sélection pour une utilisation comme aliment pour bétail, vingt quatre écotypes de fétuque élevée (Festuca arundinacea) provenant du milieu naturel du nord de la Belgique ont été étudiés afin d’en déterminer la valeur nutritionnelle.
Méthodologie et Résultats : La composition chimique, la dégradabilité in sacco et les incubations in vitro ont été réalisés. Un mouton adulte fistulé au niveau du rumen a été utilisé pour la détermination de la dégradabilité in sacco des écotypes et les incubations in vitro. La teneur moyenne en MAT (8,0% MS) des 24 écotypes étudiés est faible. Les écotypes de Festuca arundinacea présentent en moyenne une meilleure dégradabilité potentielle (a + b) (82,7%) que les fourrages tropicaux Pennisetum purpureum (64,9%) et Tripsacum laxum (66,8%) mais moindre que les fourrages tempérés (Lolium perenne : 90,5%). Festuca arundinacea a présenté une production élevée de propionate (234.7 Gmol/mmol AGV totaux).
Conclusion : Les meilleurs de la collection de 24 écotypes de F. arundinacea ont été identifiés pour une utilisation comme aliment pour bétail. Les teneurs en MAT trouvées pour la fétuque élevée sont comparables à celles des fourrages tropicaux qui sont généralement plus pauvres en protéine que les fourrages tempérés ; ce qui représente un handicap pour leur ingestion volontaire. Ces résultats impliquent d’une part qu’il faut une supplémentation en azote pour les pâturages de Festuca arundinacea et d’autre part l’exploitation des pâturages à la fétuque élevée au stade avant frutification. Par ailleurs, la culture en association de fétuque élevée et légumineuses est également une solution envisageable. Une variabilité a été notée entre les écotypes de Festuca arundinacea qui en moyenne présentent une meilleure dégradabilité que les fourrages tropicaux, mais moindres que les fourrages tempérés. Cet avantage de la fétuque élevée sur les fourrages tropicaux se consolide par une production élevée d’acide propionique et faible d’acide acétique comparables à celles des fourrages tempérés ; ce qui est très intéressant car le propionate peut générer du glucose, un des facteurs limitant pour la production laitière.
Mots clés: Festuca arundinacea, écotype, azote ammoniacal, dégradabilité in sacco, méthane, acides gras volatiles