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Mycoflore de quelques variétés du fraisier (Fragaria ananassa L.), cultivées dans la région du Gharb et le Loukkos (Maroc)


N Mouden
R Benkirane
A Ouassani Touhami
A Douira

Abstract

Objectif : Le principal but de cette étude a été la mise en évidence de la mycoflore associée aux plants de fraisier provenant de la principale région productrice dont certaines espèces fongiques peuvent provoquer des dégâts importants sur cette culture. Au Maroc, la culture de la fraise est localisée dans la région du Gharb et le Loukkos (nord-ouest), la superficie cultivée en 2010 a été de 3.035 ha avec une production de 140.600 T.
Méthodologie et résultats : Des prospections réalisées en 2010 dans deux fraiseraies de la localité de Moulay Bousselham ont permis de montrer l’existence de nombreux symptômes (pourriture grise, Anthracnose) sur les plants de trois variétés de fraisier (Camarossa, Festival et Splander). Les isolements à partir des différents organes ont révélé la présence de 17 espèces fongiques à des fréquences variables. La fréquence d´isolement exprimée par le pourcentage de contamination et/ou d’infection de Botrytis cinerea a atteint 58,1% sur les fraises, 41,5% sur les tiges et 25,3% sur les feuilles respectivement des variétés Festival, Splander et Camarosa. Ce champignon a été également isolé des sclérotes, les pourcentages de contamination les plus importants sont rencontrés sur les feuilles (39,8%) et les tiges (48,19%). Sur Camarosa, il a été accompagné de Chaetomium globosum aux pourcentages de contamination de 32,8% et 28,3%. Alternaria alternata a été rencontré sur les parties aériennes des plants de fraisier surtout sur les feuilles de Camarosa (42,03%). Mucor sp. a été isolé des fraises de Camarosa à un pourcentage de contamination de 31,2% accompagné de Fusarium avenaceum, Verticillium dahliae et Colletotrichum acutatum à des pourcentages ne dépassant pas 11,1%. C. acutatum est isolé également des feuilles aux pourcentages de contamination de 27,73 et 23,7% respectivement de Festival et Splander. Aspergillus nidulans, Ulocladium atrum, Stemphyllium botryosum, Fusarium semitectum et Gliocladium roseum sont retrouvés seulement sur les feuilles du fraisier aux pourcentages de 23,6%, 22,16%, 21,9%, 11,3% et 11,06%. Thielavia terricola, rencontré sur les feuilles à une fréquence de 32,8%, est retrouvé aussi au niveau de la tige (12,4%) et du collet (20,8%). Stachybotrys atra est rencontré seulement sur la tige et les racines de Camarosa à des pourcentages faibles de 9,8% et 14,3%. La présence de Fusarium oxysporum est marquée au niveau du collet (44,8%) et des racines (40,3%) par rapport aux feuilles. Fusarium solani est isolé du collet et racines de Festival aux pourcentages de 35,5 et 19,1%, il est accompagné au niveau du collet par Rhizoctonia solani 33,3%. Ce dernier champignon est également retrouvé au niveau du collet et des racines de Camarosa aux pourcentages de 23% et 28,4%. Conclusion et application de résultats : Les plants de fraisier examinés hébergent un complexe fongique assez diversifié rassemblant des champignons pathogènes, antagonistes ou saprophytes et montrant des indications à propos de l’état sanitaire des plantes cultivées dans cette région et les maladies susceptibles d’y émerger.

Mots clés : Fraisier, symptômes, Mycoflore, Maroc.

Journal Identifiers


eISSN: 1997-5902